Pages

lundi 25 avril 2011

Rafa remporte pour la 6ème fois le tournoi de Barcelone

Nadal : la routine

Rafael Nadal a à peine été inquiété par David Ferrer en finale à Barcelone (6-2, 6-4). Le N.1 mondial a remporté son deuxième tournoi consécutif sur terre battue après Monte-Carlo et conforté cette impression qu'il était imbattable sur la surface ocre.

Passer de Monte-Carlo à Barcelone n'a finalement rien changé à la donne. Comme la semaine dernière en Principauté, le numéro un mondial, Rafael Nadal, a fait la preuve qu'il était bel et bien toujours le roi incontesté et incontestable de la terre battue en s'offrant un sixième trophée en Catalogne, son 31e sur cette surface, son 45e sur l'ensemble de sa carrière. Comme sur le Rocher, son compatriote David Ferrer, auteur d'un début de saison tonitruant avec notamment une demi-finale à l'Open d'Australie et deux trophées en poche (Auckland et Acapulco), a tenté de se dresser sur sa route, mais rien n'y a fait. Nadal reste le maître, sans avoir eu vraiment besoin de puiser dans ses réserves.

"Je ne suis pas arrivé à jouer à mon meilleur niveau sur la durée. Je n'ai pas été assez régulier, pas assez concentré"... Toujours très exigeant envers lui-même, Rafa avait dressé un constat sévère à la suite de son succès à Monaco. Mettant en exergue un certain manque de concentration, une prudence et une nervosité inhabituelles, le Majorquin a fait la preuve tout au long de la première manche qu'il avait encore une marge immense. Porté par un coup droit dévastateur, un lift incontrôlable, il a signé un premier acte proche de la perfection. Il a ainsi imposé un rythme d'enfer que Ferrer n'a pas été en mesure de suivre. Acculé loin derrière sa ligne de fond de court, le Valencian n'a pu que constater les dégâts en subissant de plein fouet la tornade venue de Manacor. 

Ferrer ne lâche rien

Plus d'un aurait alors déposé les armes et reconnu sans broncher la supériorité évidente du numéro un mondial. Ferrer ne fait pas partie de cette catégorie. Malgré un bilan largement défavorable (12 défaites en 16 matches, 1 victoire en 10 confrontations sur terre battue), il a fait preuve d'un état d'esprit irréprochable et su profiter d'une baisse de régime adverse dans la deuxième manche pour relancer le match. Alors que le sort du match semblait totalement scellé (6-2 2-0), le numéro 2 espagnol a su exploiter une passivité soudaine et inhabituelle de son prestigieux adversaire pour inverser, un temps, le cours du match. Profitant d'un Nadal moins entreprenant et fébrile sur les points importants (3 sur 12 sur les balles de break dans le deuxième acte), Ferrer a démontré qu'il était bien à l'heure actuelle le deuxième meilleur joueur de terre battue en récitant un tennis très offensif. Un rang qui ne suffit malheureusement pas face à Nadal.

Bousculé et breaké (4-2) par un adversaire plus entreprenant et campé sur sa ligne, le protégé de Toni n'a pas laissé le temps à Ferrer de prendre confiance. Piqué au vif, il a su trouver les ressources suffisantes pour hausser encore un peu plus son niveau de jeu et reprendre son impressionnant travail de sape en fond de court en se montrant intraitable en retour (72% des points remportés sur seconde balle adverse). Tel un boxeur, il a imprimé une cadence impressionnante, distribué des coups droits aux allures d'uppercut pour truster les quatre derniers jeux et ainsi, son 34e match consécutif sur terre battue. La machine semble bel et bien inarrêtable. - Thomas BONNET





Nadal, évidemment

Rafael Nadal (n°1) remporte dimanche (6-2, 6-4 en 1h49') son sixième titre à Barcelone aux dépens de son compatriote David Ferrer (n°4). 

6 victoires à Barcelone (2005, 2006, 2007, 2008, 2009 et 2011), 7 titres consécutifs à Monte-Carlo depuis 2005, 34 succès de rang sur terre battue, 501 matches remportés sur le circuit principal, 45 trophées. Après un début de saison aux accents serbes, Rafael Nadal reprend la main sur "sa" surface. En l'absence de Novak Djokovic, blessé à un genou, le Majorquin ne trouve pas d'adversaire à sa taille. Sur le Rocher, seul Andy Murray parvient à lui prendre un set au prix d'énormes efforts qu'il paiera dans la troisième manche (6-1).

«Ce serait bien que Rafa ne revienne pas»

En Catalogne, il concède 21 jeux en cinq matches, dont six face à David Ferrer dans un remake de la finale de Monaco. Et encore, l'addition aurait pu être encore plus salée... En tête 6-2, 2-0, le numéro 1 mondial lève alors le pied, laissant son ami s'installer à l'intérieur du court, distribuer et... prendre les devants (4-2). Comme souvent (toujours ?), le Majorquin hausse toutefois le ton dans le money time. Comme en 2008 et 2009, David Ferrer s'arrête sur la dernière marche à Barcelone. Comme en 2008 et 2009, Rafael Nadal joue les bourreaux.

«Ce serait bien que Rafa ne revienne pas pour que je puisse enfin l'emporter ici»
lance-t-il en riant lors de la remise des prix. «David, je suis désolé. Encore une fois, je te bats, mais tu as dû me pousser dans mes derniers retranchements. Jusqu'à la dernière minute, j'ai dû donner le meilleur de moi-même, a reconnu Nadal. Je tiens à remercier mon clan, ma famille... Sans eux, je n'aurais jamais réussi à faire tout ça. A aucun moment, au début de ma carrière, on n'aurait pensé que je réaliserais ce type de performance ici». Ici et ailleurs. - J.G.

article publié sur le site Lequipe.fr







Nadal sur son 31

Vainqueur de son 31ème titre sur terre battue, l'Espagnol n'a laissé que des miettes à un David Ferrer trop mal parti (6-2, 6-4).

Rafael Nadal va pouvoir souffler. Ses adversaires aussi, car la distribution de taloches va s'arrêter pendant une semaine, avant de reprendre à Madrid. Le numéro 1 mondial ne se contente pas de donner des leçons, il donne des mauvaises notes. Pas un de ses adversaires de la semaine barcelonaise n'a pu lui arracher plus de quatre jeux par set. Pas même David Ferrer hier.

C'est vrai que le score ne dit pas tout. Dans la deuxième manche, qui dura plus d'une heure, David fit trembler Goliath. Il lui colla même une claque de son cru en portant le score de 0-2 à 4-2. Bel effort aussitôt annulé par un jeu de service entamé par trois fautes directes. Il n'en fallait pas plus pour remettre en selle un Nadal pas royal. Ce moment d'égarement de Ferrer allait se payer au prix fort, puisque le roi de la terre amorça un 4-0 synonyme de « jeu, set et match ›› (6-2, 6-4) et d'un sixième titre lors de ses six dernières participations au tournoi.

Pourtant, David Ferrer est ce qui ressemble le plus en ce moment à un numéro 2 mondial sur terre battue. Même si, l'autre jour, Nadal ne fit pas cette fleur à son compatriote alors qu'un journaliste catalan lui demandait qui était son dauphin. Il ne donna pas plus le nom du numéro 1, lui qui pourtant reste sur une série de 34 victoires consécutives sur « sa ›› surface : « Numéro 1, numéro 2, vous aurez les noms après Roland-Garros. ››

Ferrer : « Je suis un peu triste ››

Plus sûr et plus solide qu'à Monte-Carlo, Nadal a passé une semaine bien tranquille en Catalogne. En famille. Au pluriel. Car depuis la séparation de ses parents, ceux-ci ne se côtoient plus dans les tribunes. Hier, jour de finale, il y avait la loge des hommes, avec le père et l'oncle entraîneur Toni et, dans une loge d'une autre tribune, la mère de Rafa et l'épouse de son oncle. On badine peut-être mais comment échapper aux à-côtés quand le bulletin météo est d'une écrasante « tropicalité ›› ? Le coup de froid n'est jamais venu hier. Ferrer nous aurait donné un coup de main s'il avait créé l'événement sur le terrain. Le contrat minimum pour lui aurait été de remporter un set, comme le fit Andy Murray en demi-finales à Monte-Carlo. Il en avait les moyens dans cette deuxième manche où Nadal ne put convertir une balle de 3-0 double break pour se voir ensuite mené 4-2. « Bizarre, ce deuxième set avec tous ces breaks et débreaks (cinq), constatait Ferrer sans offrir d'explications. Je suis un peu triste. Cela étant si on m’avait dit au début de la saison que je disputerais deux finales, à Monte-Carlo et à Barcelone, contre Nadal j’aurais signé tout de suite. Voilà, c'est très compliqué de le battre sur terre. Je vais continuer à essayer mais ce sera compliqué. ››

En 2008, il avait pris un set en finale ici à son rival, avant de céder en deux manches l'année d'après. L'an passé, Nadal ayant fait l'impasse sur le tournoi, il n'avait pas profité de la vacance du pouvoir pour s'inscrire au palmarès, la faute à Verdasco. Il repart quand même avec les 300 points de sa finale, consolidant ainsi sa place de troisième à la Race (classement depuis le début de |'année), près de quatre cents points (390) devant Roger Federer et à distance respectable de Nadal qui, malgré les cinq cents points qui accompagnent son deuxième titre de la saison, reste à plus de mille six cents unités de Novak Djokovic (1 635). Le Serbe, de retour à la compétition cette semaine à Belgrade, va-t-il réussir là où les meilleurs terriens ont échoué ces deux dernières semaines ? Réponse à Madrid dans une semaine. - PASCAL COVILLE

article publié dans Lequipe papier du Lundi 25 avril 2011



« En nette amélioration »

Rafael Nadal juge son niveau de jeu à Barcelone supérieur dans tous les domaines à celui de la semaine passée à Monte-Carlo.

Une conférence de presse de Rafael Nadal à Barcelone ressemble un peu au numéro de jonglage linguistique auquel nous a habitués Roger Federer. Hier, le numéro 1 mondial a donné dix minutes en castillan (espagnol), vingt en catalan et cinq en anglais. Mais un anglais désormais bien plus précis qu'à ses débuts. Et hier son message était parfaitement audible : « Todo bien ›› (« Tout va bien ››).

 « Dans quels secteurs du jeu vous êtes-vous amélioré par rapport à Monte-Carlo ?

- Je me suis amélioré à tous les niveaux. À commencer par le service. Il a bien mieux fonctionné que la semaine dernière.

- Mais vous vous êtes pourtant fait breaker deux fois d'affilée dans le deuxième set de cette finale...

- C'est vrai, mais ce n'est pas à cause de mon service. J'ai commis des fautes du fond, voilà l'explication. Globalement, je me suis senti beaucoup mieux à l'engagement. Notamment en deuxième balle. À Monte-Carlo, j'avais fait des doubles fautes.

- Qu'en est-il du coup droit ?

- En nette amélioration. Cette semaine, quand j'ai eu la balle côté coup droit dans des conditions normales, j'ai pu la travailler comme je voulais. C'est-à-dire la rediriger, jouer plus profond et, pour finir, frapper des coups gagnants. À Monte-Carlo, il fallait que je sois hyper concentré sur chaque frappe de coup droit car je sentais que ma balle ne faisait pas assez mal. À Barcelone, rien de pareil, notamment en finale et en quarts contre Monfils. Cette semaine, j'ai réussi à frapper mon coup droit long de ligne. C'est un coup très important dans mon jeu, qui me permet d'ouvrir le court.

« C'est spécial d'avoir dépassé à ce niveau le grand Björn ››

- Et le revers est toujours aussi solide...

- Rien à dire de ce côté-là, il a bien fonctionné les deux semaines.

- À Monte-Carlo, vous étiez fâché avec vos capacités de glissade...

- Ça été beaucoup mieux d'une façon générale sur mes déplacements. J'ai pu jouer plus à l’intérieur du court. J'ai été mieux sur la balle, justement à cause d'une meilleure maîtrise des glissades. Mais ça n'a pas été vrai à tous les matches, notamment lors de la demi-finale. Quand j'étais dans le bon timing, comme en quarts et en finale, j'arrivais pile sur la balle pour, par exemple, bien croiser mon coup droit et aller chercher le revers adverse.

- Vous avez maintenant un titre de plus que Borg sur terre. Qu'est-ce que ça signifie pour vous ?

- (Il sourit longuement.) C'est spécial d'avoir dépassé à ce niveau le grand Björn. Parce que, quand il jouait sur terre, il donnait l'impression d'être imbattable. Je pense que je ne donne pas la même impression. Bon, sérieusement, je pense qu'à la fin de ma carrière je pourrai savourer ces sept dernières années écoulées. Jamais je n'aurais pu rêver d'une réussite pareille. Franchement, cette comparaison avec Borg, c'est quand même fantastique pour moi. ›› - P. Co.

article publié dans L'équipe papier du Lundi 25 avril 2011


dimanche 24 avril 2011

Rafa remporte son 500ème match sur le circuit ATP

Nadal en finale

Rafael Nadal s'est qualifié pour la finale en éliminant samedi après-midi en demie le Croate Ivan Dodig (6-3, 6-2). C'est le 500e match gagné en carrière pour le n°1 mondial.

Ivan Dodig pourrait faire sienne la formule de Gaël Monfils. Comme le Français, battu (6-2, 6-2) en quart de finale vendredi par Rafel Nadal, le Croate, 56e au classement ATP, n'a «pas été ridicule» face au n°1 mondial, samedi après-midi sur le central de Barcelone, malgré une défaite en deux sets en demi-finale (6-3, 6-2). De sa première confrontation avec l'as espagnol, Dodig, qui bataillait encore il y a un an dans les tournois challengers, est sorti à bout de souffle, la chemise maculée par la terre battue sur laquelle il n'a pas hésité à se jeter à plusieurs reprises pour répondre aux fulgurances du quintuple vainqueur du tournoi. Cuit physiquement mais avec la satisfaction d'avoir dérangé par séquences la superbe mécanique de son prestigieux adversaire.

Passing merveilleux 

Si Nadal l'a breaké d'entrée, Dodig s'est accoutumé à son lift haut et l'a gêné en prenant la balle plus tôt, au point de lui ravir son service dans le 4e jeu du 1er set et au 6e jeu du 2e set. Il aura certes surtout marqué sur des fautes de Rafa, parfois trop pressé à la volée et moyen sur sa première balle en début de rencontre. Mais Dodig a aussi mérité les applaudissements du public catalan pour quelques coups gagnants spectaculaires, comme ce passing merveilleux au 3e jeu du 2e set, pile dans l'angle de fond de court. Récent vainqueur sur ses terres, à Zagreb, le Croate a montré de belles qualités dans tous les compartiments du jeu et sera un client sérieux pour ses futurs adversaires. Sa mission était impossible contre le monstre de l'autre côté du filet. Mais il sort avec honneur.

Force tranquille, l'Espagnol a poursuivi sa série sur terre battue, son 33e succès d'affilée. Sa puissance a eu raison de la résistance de Dodig au fil des jeux. Dimanche, en finale (16h00), le n°1 mondial affrontera son compatriote David Ferrer, tête de série n°4 du tournoi. L'occasion de remporter son sixième titre en sept ans. L'an dernier, rappelons-le, il avait renoncé à l'étape barcelonaise en raison d'une blessure à un genou. (Rédaction)

article publié sur le site Lequipe.fr 







Prêts pour la revanche

Une semaine après Monte-Carlo, Rafael Nadal et David Ferrer vont se retrouver en finale à Barcelone dimanche. Les deux Espagnols n'ont connu aucun souci samedi en demi-finales. Ferrer a dominé Nicolas Almagro (6-3, 6-4), alors que le numéro un mondial a balayé le Croate Ivan Dodig, 6-3, 6-2.
Ils ne se quittent plus. Après Monte-Carlo, Rafael Nadal et David Ferrer disputeront dimanche à Barcelone leur deuxième finale en une semaine. Le numéro un mondial, cinq fois vainqueur à Barcelone (2005 à 2009), retrouve la finale du tournoi catalan après avoir été forfait l'année dernière. Comme lors de ses deux dernières victoires, en 2008 et 2009, le Majorquin sera donc opposé à David Ferrer, en train de devenir son "meilleur ennemi" sur terre battue.

Nadal a remporté samedi son 33e match consécutif sur la surface ocre, et sa 500e victoire au total depuis son passage chez les professionnels. Il a écarté la surprise du tournoi, le Croate Ivan Dodig. Dodig a tout donné, n'hésitant pas à se jeter sur la terre battue catalane pour tenter de remettre une balle, mais cela n'a pas suffi face à la "maquina" Nadal, vainqueur 6-3, 6-2 en 1 heure 27 minutes. "Ivan (Dodig) a fait un très bon tournoi. Pour moi c'est une grande satisfaction que de pouvoir aller en finale d'un tournoi comme celui-là. Cela représente beaucoup", a souligné Nadal.

Un peu plus tôt, David Ferrer avait déjà composté son billet pour la finale en dominant son compatriote Nicolas Almagro. Un duel de cogneurs, mais assez facilement dominé au final par Ferrer, beaucoup plus régulier, et plus en confiance aussi qu'Almagro. "Je suis très content, j'ai fait un très grand match", a déclaré Ferrer à TVE. "Ce tournoi est celui qui me motive le plus, celui que je désire le plus", a ajouté le numéro 6 mondial, qui a signé son 25e succès en 30 rencontres cette saison. "Rafa (Nadal) est de loin le meilleur", a-t-il toutefois concédé. Ces deux dernières semaines, seul Nadal a réussi à prendre un set à Ferrer et en dehors du numéro un mondial, Almagro est même le premier, samedi, à lui avoir pris plus de trois jeux dans une manche... - Eurosport



Rafa se qualifie pour les demi-finales à Barcelone

Nadal trop fort pour Monfils

Incroyable de justesse, Rafael Nadal (n°1) ne laisse aucune chance à Gaël Monfils (n°7), vendredi, en quarts de finale (6-2, 6-2 en 1h15'). Il retrouvera Ivan Dodig en demie. 
Cinq jeux remportés à Monaco, en 2005. Quatre à Rome, un an plus tard. Quatre à Madrid, l'an dernier. Avant son quatrième rendez-vous avec Rafael Nadal sur ocre, Gaël Monfils accuse un lourd passif. La terre battue, alourdie par la pluie tombée avant la rencontre, permettra-t-elle au numéro 1 français d'avoir plus de temps pour s'organiser ? La réponse ne tarde pas à fuser. 1 partout, première manche. En tête 40/0, l'élève de Roger Rasheed cède pourtant son engagement (1-2). Le début de la fin. Le Majorquin, déconcertant de facilité, aligne les points gagnants, principalement en coup droit (croisé ou décroisé). En 33 minutes, il a déjà un pied en demi-finales.

Et les affaires de Gaël Monfils ne s'arrangent guère. S'il remporte le premier point de la seconde manche d'une volée haute de revers, il se blesse légèrement au pied gauche sur une reprise d'appuis. 1 partout. En tête 40/15, la tête de série numéro 7 cède finalement son service (1-2). Comme dans le set initial... La tornade Nadal signe son retour sur le central catalan : passings, volées, services (aucune balle de break concédée) et une improbable amortie de coup droit court croisé donnent le tournis au Français. Le Majorquin, en quête d'un sixième titre à Barcelone, aligne un trente-deuxième succès de rang sur terre battue. Sa 499e victoire sur le circuit principal. Sur une autre planète. Encore à court de compétition, Gaël Monfils ne se cache pas. Comme toujours. A sa sortie du court, il tweete : «trop fort pour moi ce Nadal today». Tout est dit. - J.G.






ATP - Barcelone - Nadal n'en a fait qu'une bouchée

Rafael Nadal a dominé Gaël Monfils (6-2 6-2) en quarts de finale à Barcelone. L'Espagnol n'a perdu que 10 jeux depuis le début de la semaine.

"Si ça se trouve, ça sera un bon match, si ça se trouve je vais me faire déchirer comme à Madrid l'an passé." Alors, le match joué, comment qualifier cette défaite 6-2 6-2 face à Nadal ? Au vu du score, on pencherait plutôt sur la deuxième proposition. Au vu du contenu... C'est différent.

Très rapide dans ses déplacements, à l'aise sur ses glissades, Gaël a réussi à ramener énormément de balles. Frappant très fort avec son coup droit, il a même su déborder Rafael Nadal. Par moments seulement. Car le Rafa d'aujourd'hui était excellent. Tant dans sa longueur de balles que dans la qualité de ses attaques. Ce Nadal-là semblait tout simplement intouchable.

Pour l'instant, il n'a pas perdu plus de 4 jeux par match en Catalogne. Pas sûr qu'Ivan Dodig ou Feliciano Lopez puissent faire mieux en demi-finale. - Pauline Dahlem

 

jeudi 21 avril 2011

Le quart de finale entre Rafa et Monfils s'annonce explosif

Nadal trace sa route

Rafael Nadal a dominé Santiago Giraldo au deuxième tour du tournoi de Barcelone (6-3, 6-1) et rejoint Gaël Monfils en quart de finale.
 
Santiago Giraldo n'était pas venu pour faire de la figuration face à Rafael Nadal. Et il l'a bien montré dans les 30 premières minutes de ce huitième de finale du tournoi de Barcelone. Le temps pour lui de remporter ses deux premières mises en jeu et d'inquiéter l'Espagnol sur son service. A deux doigts de breaker à 2-1, le Colombien n'a pas raté l'occasion de le faire deux jeux plus tard. Malheureusement pour lui, le numéro un mondial avait déjà pris sa mise en jeu et a ensuite retrouvé ses esprits dans la fin de la première manche. Malgré un coup droit ravageur, le 54e joueur mondial a alors baissé le rythme et s'est fait breaker d'emblée dans le second set.

Le plus dur était fait pour le roi de la terre battue, qui a poursuivi son travail de sape et canalisé la puissance du coup droit de son adversaire. Car même dominé, Giraldo n'a rien lâché et attaqué sur chaque balle. Un culot qui a permis au public de Barcelone de prolonger son plaisir. Comme toujours depuis maintenant 29 rencontres sur terre, le Majorquin a fini par s'imposer (6-3, 6-1) mais le score ne reflète pas vraiment la belle résistance de sa nouvelle victime. Au prochain tour, Gaël Monfils ferait bien de s'en inspirer. - R.B.

article publié sur le site Lequipe.fr

mercredi 20 avril 2011

Ca passe pour Rafa à Barcelone


ATP - Barcelone - Nadal, la balade quotidienne 

Rafael Nadal a tranquillement disposé de Daniel Gimeno-Traver au second tour à Barcelone. Après son sacre dimanche à Monte Carlo, le numéro 1 mondial enchaîne comme si de rien n'était. Prochaine victime annoncée ? Le Colombien Santiago Giraldo.

C'est ce qu'on appelle une feuille de match propre. 6-1 6-1 en 1h06, 82% de points gagnés derrière la première balle, 0 balle de break à sauver, 4 breaks réalisés et un total de deux tiers des points gagnés. Bref une balade. Toujours avec la même application, Rafael Nadal s'est appliqué à essorer un pauvre Daniel Gimeno-Traver, pourtant très honnête joueur de terre battue.

Déterminé à prendre le maximum de points cette semaine de manière à accroître son avance sur Novak Djokovic, Rafa ne sourcille pas. Il aura l'occasion de mettre à nouveau son plan de destruction massive en marche demain face à Santiago Giraldo. Objectif du Colombien ? Battre le record de deux jeux inscrits ce mercredi par Gimeno-Traver. -  Pauline Dahlem


dimanche 17 avril 2011

Rafa remporte son septième titre consécutif à Monte Carlo

Nadal, sept incroyable 

Personne n'avait remporté 7 fois de suite le même tournoi. Et pourtant Rafael Nadal l'a fait. Le Majorquin, N.1 mondial, a décroché un 7e titre consécutif à Monte-Carlo en battant David Ferrer (6-4, 7-5) en finale, signant sa 37e victoire de suite sur le Rocher. C'est son premier titre en 2011.

Quoi de mieux que la terre battue pour étoffer le palmarès de Rafael Nadal ? Monte-Carlo est une valeur sûre pour lui depuis 2005 et 2011 n'y a pas fait exception : la Principauté est encore restée le bastion du Majorquin. Comme en 2008 et l'an dernier, le N.1 mondial a lancé sa saison sur le Rocher en étoffant son palmarès d'un titre ATP supplémentaire. Bredouille depuis Tokyo en octobre 2010, le N.1 mondial y décroche un 7e succès de suite et le 44e titre ATP de sa carrière. Ou pour être plus précis, un 19e titre en Masters 1000, soit deux de mieux que Roger Federer et Andre Agassi, ce qui constitue le record absolu dans cette catégorie de tournois. A bientôt 25 ans, c'est énorme.

Face à lui, David Ferrer avait pourtant des arguments à vendre. Contrairement au vainqueur du jour, le Valencian n'avait pas perdu un set avant la finale et n'avait pas lutté trois heures face à Jürgen Melzer en demi-finales. Mais comme à Rome en 2010, Nadal, auteur pourtant de 14 fautes directes en coup droit, l'a empêché de décrocher son premier titre en Masters 1000. "C'était un match très disputé. Sur la fin du deuxième set, à 5-5 sur mon service, j'ai fait deux fautes directes qui m'ont coûté très cher, regrette David. "Rafa" est incroyable sur cette surface. Il est pratiquement indébordable."
 
19e Masters 1000, série-record en cours
 
Sept succès de suite dans un tournoi, c'est tout simplement du jamais vu dans l'ère Open. Il faut remonter à plus d'un siècle, dans les années 1880, pour voir l'Américain Richard Sears remporter sept Championnats américains de suite. Mais c'était à une époque où le tenant du titre était directement qualifié pour la finale suivante et qui n'avait rien à voir avec l'univers ultra-concurrentiel d'aujourd'hui. Vainqueur de son 37e match de suite sur le Rocher, Nadal n'a perdu que six sets en sept éditions à Monte-Carlo depuis 2005. Sachant qu'il n'était pas présent en 2004, le seul joueur à l'avoir battu ici reste l'Argentin Guillermo Coria, au 3e tour en 2003. Vous avez dit invincible ? Il y a encore plus fort.
Le N.1 mondial a gagné sa 29e victoire de suite sur terre battue depuis son élimination en huitièmes de finale de Roland-Garros 2009 par Robin Söderling. Depuis, il a remporté deux matches de Coupe Davis sur la surface, Roland-Garros en 2010 et 4 Masters 1000 (Monte-Carlo en 2011 et 2010, Rome et Madrid en 2010) et n'y a perdu que trois sets. Ce dimanche, il a remporté son 30e titre ATP sur terre battue (sur un total de 44) où il n'a perdu que six matches en 187 rencontres depuis début 2005. Il rejoint Björn Borg et Manuel Orantes à la 3e place du palmarès de tous les temps, mais n'est pas la référence ultime sur cette surface, Guillermo Vilas avec ses 45 titres étant encore tranquille pour un moment. Pour les adversaires de Nadal, c'est une autre histoire. - Sébastien PETIT (avec AFP)





Jeu, sept et match, Nadal

Pour la septième saison d'affilée, Rafael Nadal remporte le tournoi de Monte-Carlo. Le numéro 1 domine (6-4, 7-5) David Ferrer.

Pendant les tournois, Rafael Nadal et David Ferrer sont souvent côte à côte. Joystick en main, ils se battent... à la Playstation. Et Rafa choisit Roger Federer comme joueur virtuel pour défier son compatriote. Sur le court, les deux copains sont face à face. Raquette en main, ils se battent... à la régulière. Et Rafa fait du Rafa. A Monte-Carlo, cela fait sept ans que cela dure et cela marche à chaque fois. En Principauté, il est seul au monde. Il peut fermer les yeux, lever les bras et aller féliciter le vaincu. C'est toujours le même refrain.

Quand il voit le Rocher monégasque, sa confiance se décuple et son jeu devient irrésistible. Pour ce septième titre, le numéro 1 mondial joue une partition classique pour dominer (6-4, 7-5 en 2h16') David Ferrer. C'est l'heure espagnole de Ravel avec tambours et trompettes ! Sous le soleil, ça cogne.Le Majorquin ne change rien malgré la fatigue de sa demi-finale. Il engage le bras de fer. Après une heure de jeu, le tableau d'affichage annonce 4-3 et les statistiques relèvent déjà quatre breaks...

Nadal trop puissant

Les deux hommes se connaissent par coeur. Chacun essaie de déstabiliser l'autre. David Ferrer tente de prendre la balle plus tôt et de venir au filet. Rafael Nadal fait claquer ses gifles de coup droit et brise les velléités de son adversaire sous le poids de son lift. Sa puissance use l'abnégation et il n'hésite pas à faire fructifier cette puissance en venant conclure à la volée. Sur cette surface, il dispose également d'un vrai ascendant psychologique sur le Valencien à l'image du break concédé sur une double faute et une erreur en coup droit à 6-4, 5-5 ou des occasions manquées (2 balles de break converties sur 7).

Mais son froncement de sourcils illustre un soupçon d'insatisfaction... Le Majorquin ne joue pas aussi bien que l'an dernier. A 6-4, 4-2, il ne tue pas le match. Sa longueur de balles laisse parfois à désirer et son quota de fautes directes n'est pas à la hauteur de son exigence. En bon perfectionniste, le numéro 1 mondial ne peut se satisfaire de la seule victoire. Il veut toujours plus. Il a déjà beaucoup avec 30 titres sur terre battue comme Björn Borg ou Manuel Orantes, 37 succès consécutifs sur cette surface et un nouveau record de titres à Monaco. Pour un champion, ce n'est jamais assez et c'est toute sa force. Et il n'a que 24 ans. - Sophie DORGAN

Ferrer : "Rafa est incroyable"

« C'était très dur tout au long du match mais encore plus sur ce jeu à 5-5 alors que je suis bien revenu. Je rate deux coups droits, et voilà. Je suis un peu déçu évidemment, mais également très fier de ma semaine. Je suis très satisfait du niveau de jeu que j'ai atteint, il y a donc de très bonnes choses à en retirer pour la suite. Rafa est un joueur incroyable, il donne l'impression d'être partout sur le court. C'est tout simplement le meilleur joueur de toute l'histoire sur terre battue. Évidemment, il n'est pas une machine et ça pourra lui arriver de perdre. J'ai atteint les demi-finales l'an dernier, là je suis en finale alors peut-être que je pourrais gagner. Enfin si Rafa ne peut pas jouer...(rires). Je rigole hein ! » - C.B.

article publié sur le site Lequipe.fr 




Attention à la marge

Même moyen, Rafael Nadal, vainqueur hier de son 7ème Monte Carlo, reste au-dessus de la meute sur terre battue.

Samedi soi, David Ferrer et Rafael Nadal s'étaient quittés vers minuit sur un match nul. Ils avaient suivi ensemble à la télé le Clasico, Real Madrid-Barcelone (1-1), malgré leur inimitié en ce domaine puisque Ferrer est fan du Barça quand Nadal ne jure que par le Real.

En revanche, pas de nul hier après-midi en finale, plutôt un match décevant dans lequel le numéro 1 mondial ne fut pas impérial mais ne parut jamais non plus au bord de la sortie de route (6-4, 7-5 en 2 h 16).

Ferrer, 6ème mondial, neuf victoires sur terre et aucune défaite (avant hier) en 2011, a beau être un des plus insidieux poisons du circuit et avoir évolué en finale tout prés de ce qu'il peut faire de mieux, il semble condamné à ne jamais disposer du pouvoir d'accélération suffisant pour déposer son compatriote et ami à la régulière. « Demi-finaliste l'an dernier, finaliste cette fois, j'aurai peut-être une chance de gagner l'an prochain si Ra fa se blesse ››, pronostiqua-t-il, avant de préciser, si besoin était, qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Sauf qu'au fond de lui il ne doit pas distinguer d'autre solution. En janvier, à Melbourne, c'est à 90 % parce que Nadal s'était déchiré la cuisse qu'il l'avait sorti en quarts de finale.

Hier, le Majorquin n'était pas au top de son tennis mais son corps va bien, merci. Le style de jeu des deux Espagnols empêcha cependant la finale d'atteindre des sommets d'émotion, malgré de très longs échanges, de nombreuses courses et beaucoup de sueur sous un soleil estival. Un Ferrer-Nadal sur terre sans blessure, c'est excitant comme un polar dont on connaît la fin.

Merci Ferrer !

Comme la veille face à Murray (presque trois heures de match dont Nadal reconnut l'impact sur sa fraîcheur physique), le numéro 1 mondial laissa s'échapper trop de coups droits. Trente fautes directes, contre trente-sept à Ferrer. En deux sets, ça fait un sacré paquet pour ces gars-là. Ferrer tenta de bout en bout de coller au plus près de sa ligne pour compenser son infériorité en puissance et en lift mais Nadal parvint, à chaque fois qu'il en avait vraiment besoin, à créer la brèche. Une fois qu'il eut effacé trois balles de débreak d'affilée à 3-2, 0-40, il conserva son emprise sur la première manche (6-4 en 1 h 15).

Pourquoi n'a-t-il pas conclu plus vite alors qu'il menait 6-4, 4-2 ? « J’étais tendu, sans doute parce que j’approchais de la victoire alors que je restais sur deux finales perdues (contre Djokovic) et que celle de Miami avait été dure à encaisser... ›› Mais la nervosité changea vite de camp: « Le smash que David rate à 5-4 pour lui et 15 A m'a pas mal aidé, comme la double faute et le coup droit dévisse qu'il enchaine pour me donner le break à 5-5... ››

Mieux glisser côté coup droit

Sur sa deuxième « balle de sept ››, Nadal planta un passing trop lourd pour la volée de Ferrer, qui resta scotchée dans sa raquette. Il pouvait jubiler : premier titre depuis Tokyo en octobre 2010 et encore de belles perspectives qui s'ouvrent jusqu'à la fin du printemps, même s'il a quitté hier soir la Principauté, direction Barcelone, dans un état d'esprit très différent de l'an dernier: « Ici, en 2070, j'avais joué le meilleur tennis de ma vie sur terre, cette fois je remporte le titre en sachant que je peux améliorer plein de choses et en ayant constaté une vraie inconstance dans ma concentration. C'était surtout vrai pour mes deux derniers matches. ››

Est-il préférable de quitter un tournoi qu'on vient de remporter en étant convaincu qu'on joue un tennis parfait ou au contraire en sachant qu'on gagne en n'étant pas à son meilleur niveau ? « Pas de problème, dans les deux cas de figure je positive », sourit le numéro 1. « Si le niveau est fantastique, je me dis:« Continuons comme ça ; s’il y a de la place pour progresser, je me dis : Essayons de faire mieux chaque jour. Par exemple, c'est toujours plus facile de défendre côté coup droit si on glisse bien, et moi je ne glissais pas bien de ce côté à cette semaine. J'ai deux jours d'entraînement avant d'attaquer Barcelone, alors au boulot! ›› Pas trop quand même, sinon sa marge va devenir un gouffre...- Julien Reboullet



« Un mois pour progresser ››

Toni Nadal sait que son neveu n'évolue pas pour l’instant au niveau de l'an dernier.

« Au début de ce tournoi, Rafael Nadal a déclaré que, l'an passé, il avait joué à Monte-Carlo le meilleur tennis sur terre battue de sa vie. Ça n'était pas du tout le cas cette fois, si ?

- Non, effectivement. L'an dernier, c'était bien au-dessus de ce qu'il a produit cette semaine. Il a notamment commis beaucoup plus de fautes ces derniers jours. Je trouve qu'il arrivait beaucoup plus vite sur les balles il y a un an. Et avec plus de précision. Disons qu'il a évolué à un niveau normal cette semaine.

- Avec parfois quelques hésitations dans ces frappes…

- Oui, mais n'oublions pas qu'il sortait de deux défaites en finale à Indian Wells et à Miami. Même si c'est bien d'aller loin dans les tournois, il avait quand même perdu à chaque fois et je pense que c'est en partie pour ça qu'on a senti assez souvent chez lui de la tension et que certains coups ne partaient pas vraiment bien. Il nous reste du temps avant Roland-Garros, heureusement. On a un mois pour progresser.

- Malgré les lacunes actuelles, il remporte encore le titre ici. C'était essentiel, stratégiquement, vis-à-vis de la concurrence, de reprendre tout de suite son habitude de la gagne ?

- Non, on ne joue pas pour marquer les esprits. L'important, c'était juste de gagner le tournoi. Et voilà que ça fait sept fois de suite. On n'aurait jamais pu imaginer une chose pareille au début de sa carrière.

- Avez-vous été plus inquiet pendant la finale contre Ferrer ou pendant la demi-finale contre Murray ?

- Inquiet? Disons que ça m'a paru plus dur contre Murray, dans des conditions particulières (début de match retardé, adversaire qui reçoit une injection de cortisone au coude juste avant le début et qui évolue ensuite à très haut niveau). J'ai trouvé que par moments Rafa avait un peu perdu le contrôle. Mais bon, au final, il termine par des victoires sur les numéros 4 et 6 mondiaux. Pour nous, c'est bien... ›› - Julien Reboullet

article publié dans L'équipe papier du Dimanche 17 avril 2011




Rafa reste en course à Monte Carlo

Nadal, l'extra-terrien

Après un magnifique combat, Rafael Nadal domine (6-4, 2-6, 6-1) Andy Murray et rejoint David Ferrer en finale, pour disputer son 7e titre d'affilée à Monte-Carlo.

Prendre un set à Rafael Nadal sur terre battue, c'est un petit événement. Prendre un set à Rafael Nadal à Monte-Carlo, c'est une petite victoire. Le battre dans la Principauté relève de l'exploit. Andy Murray le sait. « Si je veux gagner, je dois réaliser un des meilleurs matches de ma vie », reconnaît l'Ecossais. Incertain avant la demi-finale en raison d'une douleur au coude, le Britannique réussit un grand match, mais ce n'est pas suffisant avec une défaite (6-4, 2-6, 6-1 en 2h58'). La Principauté va rouler les r pour la septième saison d'affilée avec le Majorquin au rendez-vous de son grand oral annuel.

Chaque point est un combat. Chaque jeu est une lutte de tranchée. Un exemple ? A 6-4, 1-2, les deux joueurs se livrent un combat dantesque. Andy Murray sauve cinq balles de break pour remporter son service après huit égalités et 19 minutes de jeu. Puis il enchaîne avec un double break, remporté de haute lutte en dix minutes. En une demi-heure, il vient d'empocher... deux jeux. Le temps d'un set pour le commun des joueurs. Quand l'horloge affiche deux heures de jeu, Rafael Nadal sert à 6-4, 1-3 (15-15)... Le temps d'un match en trois sets pour le commun des joueurs. Mais le temps nadalien n'est pas le temps ordinaire...

Nadal à l'usure

Andy Murray se transforme en horloge de Dali et fond au fil des minutes. Pourtant pendant deux sets, il tient le choc. Le lift de l'Espagnol sur son revers ne le gêne pas et ses qualités de contre et de variations avec des amorties bien touchées déstabilisent le numéro 1 mondial. Le Britannique bouscule l'Espagnol en enchaînant à la volée (15 points sur 29 montées) et en attaquant les deuxièmes balles.

Rafal Nadal force, se précipite (un peu) et commet des fautes (33 fautes directes au total). Mais il ne panique jamais. Après la perte de la deuxième manche, il remet de l'intensité au moment où son adversaire a besoin de souffler. En deux temps, trois mouvements, il se détache 4-0, Andy Murray fait appel au kiné pour masser son coude. Prendre un set à Rafael Nadal sur terre, c'est un combat de tous les instants. Et le 4e mondial n'en peut plus. Sur une 47e faute directe, il offre la 36e victoire d'affilée à Monaco à l'extra-terrien. - Sophie DORGAN

Murray : "Heureux et déçu"

« J'ai vécu une journée compliquée avec ce problème au coude. Jamais je n'ai eu de douleur au coude mais hier (vendredi) dans le deuxième set j'ai senti que quelque chose n'allait pas. J'ai fait des examens aujourd'hui (samedi) et il y a comme un petit bout de cartilage qui s'est décroché et se promène. Les médecins m'ont dit que je pouvais jouer alors j'ai tenté. Pour la première fois de ma vie, j'ai reçu une injection de cortisone, c'était un peu flippant. Au final, ça a calmé la douleur, mais on verra demain dimanche. A 15 heures, je ne savais pas encore si j'allais pouvoir jouer. Je suis donc très heureux de m'être battu comme ça, mais aussi très déçu parce que j'ai vu que je n'étais pas loin, que je jouais bien. J'ai été patient, j'ai attaqué chaque balle courte, j'ai bien joué les angles. Face à lui, c'est terrible car il faut jouer chaque point à fond, on ne peut rien lui donner. Et tout ça pendant des heures. Il n'est pas le meilleur du monde pour rien. Alors oui c'est bon signe pour moi d'avoir été capable de jouer à son niveau, mais je sais aussi qu'il va encore monter en puissance lors des prochaines semaines. A moi d'en faire autant.» - C.B.




Nadal gagne le bras de fer

Rafael Nadal jouera sa 7e finale consécutive à Monte-Carlo. Le N.1 mondial a gagné sa 38e victoire face à un Andy Murray courageux, diminué par une blessure au coude et parfois brillant (6-4, 2-6, 6-1). Ferrer, qui a sorti Jürgen Melzer (6-3 6-2), jouera sa première finale.

"Pensiez-vous que ce joueur qui n'avait pas gagné un set depuis janvier avant le début du tournoi et qui souffrait d'une douleur au coude avant la finale, allait battre Rafael Nadal ?", c'est ainsi qu'un "twittos" (@Lynnlovetennis) ironisait en plein match ce samedi.

En effet, si Andy Murray a réussi son tournoi et sa finale, offrant une belle résistance au N.1 mondial, il faut toujours remonter au 3e tour de l'édition 2003 pour voir une défaite de Rafael Nadal a Monaco. Au total cela fait 38 victoires consécutives pour le Majorquin. C'est incroyable mais c'est acquis à la force du bras : cette demi-finale inédite a duré près de 3h00. Et un peu plus si on comptabilise la petite demi-heure de retard accordée à Murray suite à une injection de cortisone avant le match.

Nadal perd un set !

Chaque jeu a été une vraie bataille. Capable de trouver de la profondeur et de répondre aux variations de Nadal, Murray a prouvé qu'il avait largement les épaules d'un très bon joueur de terre battue. Certes aujourd'hui, il lui a manqué un peu d'huile de coude pour défendre ses chances dans le dernier set. Il peut toutefois être fier d'avoir fait jeu égal avec le Majorquin pendant deux sets.

Cinq breaks et un set, ce sont les trophées que Murray emmènera chez lui ce samedi soir. Faibles consolations, mais d'authentiques exploits : Nadal n'avait perdu qu'un set depuis 2007 sur ce court. L'Ecossais, qui n'a rien montré de ses douleurs au début de la rencontre, a même poussé le lèse-majesté jusqu'à faire craquer à plusieurs reprises Nadal sur des longs échanges. Seul problème, son service n'a été à la hauteur de ses efforts qu'au deuxième set. Les images d'entraînements diffusées par Canal+Sport avant la rencontre, où il n'arrivait pas à servir, peuvent expliquer ces difficultés. 

Murray fait l'effort et puis s'écroule

Mené 1-4, Murray a fait l'effort pour revenir à 4-4. Mené un set à rien, Murray a fait l'effort pour revenir à un set partout après une manche magnifique, ponctuée de points qui ont régalé les amateurs de terre battue. Variations, profondeur et puissance, amorties, contre-amorties et des glissades interminables. Même la chevelure version Tootsie de Murray évoquait les belles épopées de années 70 sur ce court... Plus sérieusement, après deux heures et demi de combat, Murray a finalement cédé, d'où le score au troisième set. Un scénario classique face à Nadal : il faut tout donner pour avoir une chance de jouer un set décisif. "J'ai essayé d'être plus agressif en début de troisième set", a souligné le Majorquin. Lui a été un peu plus fatigué à ce moment-là sans doute aussi, même si je l'étais pas mal non plus. Je suis prêt physiquement, mais je ne suis pas le seul. Aujourd'hui tout le monde sur le circuit l'est, s'entraîne plusieurs heures par jour. C'est plus le mental qui fait la différence."

Murray le sait bien, lui, qui cherchait désespérément de la confiance. Comblé par son joli parcours à Monaco, il devra cependant oublier ses blocages et surtout les petits os qui se baladent : "Ce matin, à l'échauffement, je ne pouvais pas servir. Avec l'injection, je n'ai rien senti pendant environ 2 h 40 min. Alors si je suis content d'avoir donné mon meilleur C'est décevant car je jouais bien. Je vais passer une IRM demain (dimanche) pour en savoir plus. Ce serait un bout d'os qui se balade dans l'articulation. Je pense que je peux jouer mieux que ça et il le faudra pour battre le meilleur joueur du monde." Pour venir prendre une victoire dans les maisons secondaires de Rafa, il faudra en effet passer un peu plus que 54% de premières balles. - Julien CARRASCO







Rafael Nadal - "Une fantastique victoire"


Rafa, quelques mots sur ce match...

C'est une fantastique victoire contre un excellent adversaire. C'est super pour moi d'être en finale pour le début de la saison sur terre. Ce résultat est donc très positif. Après, sur le plan du jeu, j'ai trop souvent joué trop court. J'ai également fait plus de fautes que d'habitude, surtout dans le deuxième set. Dans ce set justement, j'ai plusieurs fois manqué des occasions de revenir en faisant de grossières erreurs. Et je vous avoue qu'à 4-1 et même à 4-2 (Ndlr, lorsqu'il efface un de ses deux breaks de retard), je pensais plus au 3e set qu'autre chose. Il y avait eu de très longs jeux, c'était très éprouvant physiquement, j'étais un peu fatigué. Lui aussi en même temps. Je me préparais donc à être prêt pour le début du 3e set.

Qu'est-ce qui justement vous a permis de gagner ce 3e set 6-1 ?

Je devais changer des choses. Et j'ai réussi à être plus agressif, j'ai joué plus dans le court. Et puis surtout, je variais bien mes zones en le faisant bouger. Ce n'est pas évident contre Andy, il joue parfois 2 mètres derrière sa ligne, on part dans de longs rallies. C'est dur de gagner un point. Parfois, vous frapper 4-5 fois et vous avez l'impression d'en être toujours au même point. La construction n'est pas évidente.

Andy a semblé à l'aise dans l'échange assez fréquemment, comment l'expliquez-vous ?

Je l'ai aidé à bien se sentir, mes coups n'étaient pas assez bons. Et puis assez souvent, je lui ai laissé des chances de revernir dans le point. Moins dans le 3e set. J'ai bien changé mes directions de jeu dans ce set-là. C'est ce que je vais devoir faire lors de mes prochains tournois. Parce que sinon, certes je suis compétitif et je peux gagner, mais j'aurai des matches très difficiles.

Andy a été très bon sur ce match. Cela vous étonne ?

Il a un incroyable potentiel. Et il n'y a pas de raisons pour qu'il ne joue pas bien sur terre. Il peut très bien jouer sur cette surface. Il sert bien, bouge bien, il contrôle très bien ses frappes et possède en plus un excellent revers. Je pense qu'il peut être très bon sur terre. Lui-même le sait. Et puis il n'a pas non plus fait une très bonne tournée américaine, il a faim de victoires. C'est aussi pour ça qu'il était en demie ici.

Souvent vos adversaires craquent physiquement dans le 3e set. Vous non. Est-ce que ça vous met en confiance pour les matches en 5 sets à venir ?

C'est plus facile de gagner des matches en trois sets gagnants qu'en deux sets. Les meilleurs joueurs ont plus de chances de l'emporter dans un tel format. Je m'explique. En 2 sets gagnants, une erreur peut entraîner un break et un break la perte d'un set. Tout de suite, on est sous pression. En 5 sets, on a plus de temps. Quand au physique, tout le monde est fort physiquement. Je le suis, mais Federer, Djokovic, Ferrer ont aussi un physique incroyable. Tous ceux-là mais également tous les autres joueurs. On s'entraîne tous 3-4 heures par jour, c'est impossible de ne pas être "fit".

Un mot sur David Ferrer, votre adversaire de demain ?

Il a réussi un fantastique début de saison. Il est encore invaincu sur terre. Il m'a battu en Australie. Il est très dangereux. Je vais devoir très bien jouer pour espérer l'emporter. - Pauline Dahlem

article publié sur le site WeLoveTennis.fr



samedi 16 avril 2011

Rafa jouera contre Murray en demi-finale du Masters de Monte Carlo

Nadal sur sa terre

Sextuple vainqueur à Monaco, Rafael Nadal se montre toujours impérial et écarte (6-1, 6-3) Ivan Ljubicic pour rejoindre les demi-finales et Andy Murray.

Ne réglez pas vos télés ! A Monaco, Rafael Nadal joue en accéléré et ce n'est pas un montage vidéo. Tout paraît trop rapide pour ses adversaires. Et Ivan Ljubicic ne dépareille pas avec une défaite (6-1, 6-3) en 1h20'. Comme le vent tourbillonnant, le Croate existe par petites rafales... Lors des trois premiers jeux du match, il tient le choc. Le Majorquin prend ses marques et dompte le vent.

Avec son jeu de jambes exceptionnel, il s'ajuste à merveille et son lift détruit la fluidité de l'ancien 3e mondial. Le Mistral tourne la tête du grand chauve qui ne trouve aucune solution. Rien n'affecte la filière de jeu du numéro 1 mondial. Totalement impuissant, le protégé de Riccardo Piatti force et multiplie les fautes directes (18 au premier set, 32 au total). Même son service, une de ses armes, ne gêne pas l'Espagnol (12% de points gagnés derrière sa première balle dans la première manche, 41% au total). Ses montées sont trop courtes pour inquiéter Rafael Nadal, ses variations se transforment en offrandes et les jeux défilent.

Nadal, deux temps d'avance

Ce match résume l'histoire de l'Espagnol avec le tournoi de Monte-Carlo. Rien ne lui résiste. Seul Guillermo Coria l'a vaincu en... 2003, mais il n'avait pas encore 17 ans. Alors le vent et le jeu atypique d'Ivan Ljubicic n'ébranlent aucune de ses certitudes monégasques. Formé sur terre battue, Rafael Nadal s'acclimate le plus vite à la surface. Intouchable sur l'ocre, il ajoute cette faculté d'adaptation supérieure.

Que reste-il à ses adversaires ? Pas grand-chose. Depuis 2007, il n'a perdu qu'un set, c'était en finale 2009 contre Novak Djokovic. Attaquant, défenseur, ils se cassent tous les dents sur le Nadal monégasque. Sur terre, Rafael Nadal a un temps d'avance sur tous ses adversaires. Sur la terre de Monte-Carlo, il possède deux temps d'avance sur tout le circuit. Le vent et Ivan Ljubicic n'ont réussi à lui commettre que 10 fautes directes en 1h20'. Qui peut le battre ? Un joueur sur un nuage.- S.D.

Nadal : «Compliqué de construire»

« C'était très dur de jouer au tennis aujourd'hui (vendredi). Le vent changeait de direction tout le temps, il était donc compliqué de bien construire les points. Après les deux premiers jeux, j'ai réussi à commettre moins de fautes et j'ai bien mieux joué. En coup droit, j'ai eu quelques ratés au début et en servant pour le match mais le plus important aujourd'hui dans ces conditions était de gagner. Ivan non plus n'a pas joué son meilleur tennis. Je ne peux pas juger mon niveau de jeu après ce genre de match. Quand il y a du vent, celui qui est avantagé est celui qui a le meilleur jeu de jambes. Ce n'est pas de jouer à plat ou de mettre plus de lift qui compte, c'est d'être celui qui bouge le mieux. (Au sujet de la défaite de Federer) : c'est toujours une surprise quand Roger perd. Mais il n'a pas réalisé son meilleur match, alors que Jürgen a très bien joué. Quand Melzer est bien dans son jeu, il devient très dur à manoeuvrer. » - C.B

jeudi 14 avril 2011

Rafa file vers les quarts de finale à Monte Carlo

Nadal poursuit sa route

Comme prévu, Rafael Nadal n'a pas eu trop de difficultés pour dominer Richard Gasquet au 3e tour du Masters de Monte-Carlo (6-2, 6-4). Le N.1 mondial, sextuple tenant du titre, affrontera en quarts de finale le Croate Ivan Ljubicic, tombeur de Tomas Berdych (6-4, 6-2).

Le dernier joueur à avoir battu Rafael Nadal sur terre battue est Robin Söderling à Roland-Garros en 2009. Autant dire que la tâche était tout sauf simple pour Richard Gasquet face au N.1 mondial qui est, en plus, sextuple vainqueur à Monte-Carlo. Ce jeudi, le Biterrois a eu beau montrer un visage séduisant, cela n'a pas empêché le N.1 mondial de filer, pour la 7e fois de suite, en quarts de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo. Battu 6-2, 6-4, le Français n'a pas grand-chose à se reprocher, lui qui encaisse pourtant une huitième défaite en huit matches face à l'Espagnol.

Attaquant à souhait le revers adverse, Gasquet a su répondre présent à l'échange, lâchant quelques jolis coups et variant souvent son jeu, mais ses moindres approximations ont été payées cash face au maître des lieux. Sans doute qu'avec une première balle plus présente (51% sur le match contre 66% pour Nadal) et moins de fautes directes (17), il aurait l'emmener dans un troisième set. Sans occasion de break à se mettre sous la dent tout au long de la partie, jusqu'à l'antépénultième jeu de la partie, le Biterrois n'a jamais décroché psychologiquement. Signe que le 18e mondial continue sa progression sur une pente ascendante. Le Biterrois passera N.2 français la semaine prochaine, à la place de Tsonga.

"J'ai juste un peu de regrets à 4-4 au deuxième set, s'épanche Gasquet. Je reprends son service et je m'excite un peu, je me précipite, je perds un peu les pédales. C'est dommage car si je mène 5-4 on ne sait jamais. Mais c'est clair que sur le match il est le plus fort, il est très difficile à jouer, surtout avec son coup droit, exceptionnel." Nadal se contentera d'être moins tranché. "C'était un bon match, on a joué tous les deux à un très bon niveau, j'ai joué bien mieux qu'hier (mercredi), je suis très satisfait". Il retrouvera en quarts de finale le Croate Ivan Ljubicic qui, après avoir éliminé Jo-Wilfried Tsonga, a sorti le Tchèque Tomas Berdych 6-4, 6-2.
     
MASTERS 1000 MONTE-CARLO - 3e tour
     
Rafael Nadal (ESP/N.1) bat Richard Gasquet (FRA/N.13) 6-2, 6-4
Prochain adversaire: Ljubicic

Ivan Ljubicic (CRO) bat Tomas Berdych (TCH/N.5) 6-4, 6-2

Eurosport - S.P.







"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer