"Cette année, c'est peut-être la bonne pour Andy" entendait-on murmurer de-ci de-là depuis l'élimination de Roger Federer. Et bien non ! Comme en 2008 et 2010, l’Écossais s'incline face à Rafael Nadal.

Et pourtant, le Britannique semblait avoir les armes pour déstabiliser l'actuel numéro 1 mondial. S'appuyant sur une grosse première, solide à l'échange et inspiré en attaque, l'Ecossais domine le début de match. Nadal est souvent mis en difficulté sur ses jeux de service. Mais s'accroche au score. Cela tient jusqu'à 6-5. Opportuniste, l’Écossais se procure trois balles de set sur le service adverse. Réaliste, il convertit la deuxième pour empocher cette première manche (7-5).

Pour la première fois de sa carrière, Andy Murray a pris un set à Rafael Nadal sur le gazon londonien (sur 7 disputés). Poussé par le public, relâché par le gain de cette manche, l'Ecossais met à mal son adversaire d'entrée de second set. Il mène 2-1, 15-30, Nadal au service. Mais rate un point crucial. Un point qui lui aurait donné l'opportunité de se procurer deux balles de break, autant de chances d'enfoncer encore un peu plus Rafael Nadal. Le match vient de tourner. Rafa gagne son service. Et breake. Andy se fâche avec son coup droit. Plus rien ne sort de sa raquette. Pire, plus rien ne fonctionne. Les montées au filet sont punies de splendides passings bout de course, les attaques finissent dehors et tout part en vrille. Murray encaisse un sévère 7 jeux à 0 et se retrouve mené 5-7 6-2 2-0.

Le public pousse et Murray s'accroche, comme il peut. Mais l'Espagnol, passé devant au score, lâche ses coups. Le coup droit fonctionne à merveille, le revers claque mieux et le service aussi. Finalement, Andy ne reverra jamais son adversaire. Mené deux manches à une, il concède son service d'entrée de 4e set. Nadal ne lâchera plus. Quelques minutes plus tard, l'Espagnol célèbre par un saut de cabri cette belle victoire. Le-voilà qualifié pour la finale de Wimbledon. La 5e de sa carrière. Déjà. - Pauline Dahlem