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mercredi 31 août 2011

Rafa s'en sort

Nadal malmené

Sans briller, Rafael Nadal a battu Andrey Golubev (6-3, 7-6 [1], 7-5 en 2h49') pour se qualifier pour le 2e tour de l'US Open.

Rafael Nadal ne joue pas bien, mais il gagne en trois sets. C'est le seul constat de ce premier tour remporté (6-3, 7-6 [1], 7-5 en 2h49') contre Andrey Golubev. Le Majorquin s'est fait peur, a dû sauver sept balles de deuxième set et a aligné cinq jeux d'affilée pour remporter la dernière manche. A la sortie du court, Nadal a expliqué son entame délicate par plusieurs facteurs. «Je me suis beaucoup entraîné toute la semaine dernière. Et j'était en plus nerveux, ce qui est normal pour le début d'un tournoi comme celui là, a avancé l'Espagnol. Ce qui ne m'a également pas aidé, c'est que mon adversaire ne faisait pas durer les échanges. Il tentait pratiquement tout le temps de faire des points gagnants. Alors j'ai eu du mal à trouver mon rythme.»

Le n°2 mondial est pour autant satisfait de sa qualification. «Je suis avant tout heureux de la victoire. Je ne pense pas avoir mal joué, et être de retour à New York est un plaisir. Mon tennis doit bien sûr s'améliorer, mais j'ai confiance.» Au deuxième tour, le tenant du titre affrontera Nicolas Mahut. «Je ne suis pas prêt à joueur 10 heures, a précisé Nadal, en référence au match record du Français contre Isner à Wimbledon en 2010. Mais ça ne devrait pas durer aussi longtemps. Ca n'arrive que lors de matches très spéciaux, entre gros serveurs.»

article publié sur Lequipe.fr 








Un peu bancal, Nadal

L'Espagnol aurait pu perdre un set ou deux contre Golubev et sa vitesse de balle. Il reconnaît ses lacunes et assure que ca va s'arranger.

C’est une victoire en trois sets qui en aurait mérité quatre, et pourquoi pas cinq. Avec des si, bien sûr, mais pour le coup, Andrei Golubev a vraiment donné. Le Kazakh, merveilleux revers et retour de service digne d'un top 10, amené 5-3 et40-O sur son service, dans la deuxième manche. Derrière ça, il a encore eu quatre balles de set. A chaque fois, ou presque, Nadal s'est contenté d'attendre la faute de son adversaire, incapable de finir les points au filet, paralysé à l'idée de réussir un truc. L'histoire s'est répétée au troisième set, lorsque Golubev s'est échappé 5-2, double break. Cinq jeux plus tard, l'Espagnol lâchait un magnifique passing de coup droit en bout de course, il gagnait en trois sets et sautait, comme un cabri et le poing serré, vers le deuxième tour.

C'est le destin des meilleurs, au premier tour d'un tournoi du Grand Chelem, de se sortir comme ils peuvent des mauvais jours, en faisant parler le dossard. Au premier tour de Roland-Garros, Nadal s'était débarrassé de John Isner en cinq sets, avant de gagner le tournoi. L'an passé, ici même, toujours au premier tour, il lui avait fallu deux tie-breaks pour écarter Teymuraz Gabashvili et s'avancer vers son premier US Open. Cette fois encore, c'était vraiment laborieux.

Ce n'est qu'un premier jet, au lendemain d'une semaine d'entrainement où il a visiblement laissé des plumes, mais ce Nadal-là, récemment battu par Mardy Fish (Cincinnati) et Ivan Dodig (Montréal), n'est pas rassurant. Tout le monde n'a pas la vitesse de balle de Golubev, mais le tenant du titre a très souvent été débordé, frappant de nombreux revers chopés en bout de course. Une obligation, semble-t-il, davantage qu'une volonté de casser la cadence. Il a souvent été lent à démarrer - de trop loin - sur les amorties de Golubev, et, des deux côtés, il a connu des problèmes de longueur. « Je n'étais pas assez rapide pour lui mettre la pression avec mon coup droit », reconnaît-il.

Nadal : « Aucune raison d'être inquiet »

Quoi d'autre ? L'Espagnol a perdu six fois son service, soit une fois de plus que durant toute la quinzaine de l'an passé et il s'est systématiquement trompé dans ses recours au Hawk-Eye. « Quand je servais à plus de 200 km/h, la balle revenait aussi vite, explique-t-il. De toute façon, ce n'est pas mon service qui m'a fait gagner des matches, c'est mon jeu de fond court. C’est ça que je dois améliorer. » On s'inquiète davantage qu'on noircit, et on l'interroge sur ses sensations. «  Il a tenté des points gagnants sur tous les coups, et j’ai eu du mal à trouver le rythme, répond Nadal, conscient des problèmes et confiant sur les solutions. En plus, j'étais assez nerveux. C'est presque incroyable d'avoir gagné en seulement trois sets, mais mentalement c'est parfait. Mon jeu peut progresser, et il faudra que je joue plus dans le court. Je dois pouvoir y arriver. » Le numéro 2 mondial continue de courir après la coupure qu'il s'est imposée après sa finale de Wimbledon, indispensable pour éviter blessures et saturation. Et contre les cinq défaites infligées en finale cette saison par Novak Djokovic, ce qu'il ne nie pas. « Tout le monde sait que ce n'est pas facile d'en perdre autant. » En dépit des apparences, il s'estime dans le bon timing. «  J’ai bien mieux joué la semaine dernière qu'à Montréal et à Cincinnati, et je n'ai aucune raison d'être inquiet. C'est normal de commencer comme ça, avec des doutes et de la tension. Je ne dis pas que je vais super bien jouer le prochain match, mais je sais que je peux faire mieux. » Ce sera vendredi, contre Nicolas Mahut, dont la balle avance nettement moins que celle de Golubev. - R. Te

article publié dans L’Équipe du jeudi 1er septembre 2011

vendredi 26 août 2011

Le tableau de l'US Open est sorti

Du monde en haut !

Tête de série N.1, Novak Djokovic pourrait trouver Roger Federer sur sa route en demi-finales de l'US Open. C'est la 6e fois consécutive que les deux hommes sont dans la même moitié de tableau en Grand Chelem. Gasquet, Monfils et Tsonga sont aussi dans la partie haute, tout comme Fish et Berdych.

Ils ne se quittent plus. Depuis Roland-Garros 2010, Novak Djokovic et Roger Federer se sont systématiquement retrouvés dans la même moitié de tableau en Grand Chelem. C'était le cas quand le Serbe était tête de série numéro trois (Wimbledon et US Open 2010, Open d'Australie 2011) et numéro deux (Roland-Garros et Wimbledon 2011). Djoko trône désormais à la première place mondiale, mais ça ne change rien. A Flushing Meadows, son adversaire théorique en demi-finales sera à nouveau Federer. Les deux joueurs s'étaient livrés un duel épique à ce stade de la compétition l'an dernier, Djokovic l'emportant après avoir sauvé deux balles de match.

En 2011, le Serbe et le Suisse se sont déjà affrontés à deux reprises avec comme enjeu une place en finale. Djokovic avait dominé Federer à Melbourne, avant que le Bâlois ne prenne brillamment sa revanche à Paris. La belle avait failli avoir lieu à Wimbledon, mais Federer s'était incliné en quarts de finale face à Jo-Wilfried Tsonga après avoir mené deux manches à rien. Pour l'homme aux 16 titres majeurs, la route du dernier carré pourrait d'ailleurs à nouveau passer par Tsonga. Si retrouvailles il doit y avoir, elles auront encore lieu en quarts de finale. Mais les deux hommes auront du boulot d'ici là. Le Manceau pourrait croiser Fernando Verdasco au troisième tour puis Mardy Fish, très attendu devant son public, en huitièmes. Federer devra se méfier lui aussi. Bellucci, Cilic, Tomic, Stepanek ou Troicki sont susceptibles de l'enquiquiner avant les quarts. Avec Fish et Tsonga derrière, il est sans doute le plus exposé parmi le quatuor majeur de l'ATP.

Djokovic: Gasquet avant Monfils?

Si Tsonga a Federer dans le viseur, Richard Gasquet et Gaël Monfils sont eux dans le quart de tableau de Novak Djokovic. Vu la saison du Serbe, ce n'est pas forcément un cadeau. Le Biterrois avait été étrillé par l'actuel numéro un mondial en huitièmes à Roland-Garros et c'est au même niveau qu'il pourrait le croiser à nouveau à New York. Pour Monfils, c'est en quarts de finale que le rendez-vous est programmé. Curieusement, c'est également en quarts que le numéro un français avait été éliminé par Djokovic en septembre 2010 à l'US Open. Son plus gros écueil avant un éventuel nouveau choc face au patron du tennis mondial interviendra peut-être en huitièmes, avec Berdych ou Tipsarevic au menu. Avant cela, s'il est au niveau qui est le sien depuis le début de la tournée nord-américaine, Monfils devrait pouvoir s'en sortir.

Dans la partie inférieure du tableau, Rafael Nadal et Andy Murray, eux aussi inséparables, feront figure de grands favoris. Ils ont globalement été plus gâtés que Djokovic et Federer. L'Espagnol, notamment, a été épargné. Sur le papier, les plus gros clients de son quart de tableau sont David Ferrer, Nicolas Almagro ou Mikhail Youzhny. Attention toutefois. Ferrer et Youzhny l'ont déjà battu à New York. Quant à Andy Murray, ragaillardi par sa victoire à Cincinnati, il devrait pouvoir monter tranquillement en puissance. C'est dans sa zone que l'on retrouve la quatrième tête d'affiche française, Gilles Simon. Le Niçois aura intérêt à avoir récupéré de ses problèmes de dos. Un certain Juan Martin Del Potro, vainqueur de cet US Open il y a deux ans, l'attend au troisième tour... - L.V.

Les huitièmes de finale théoriques

1. Novak Djokovic (SER) - 13. Richard Gasquet (FRA)
7. Gael Monfils (FRA) - 9. Tomas Berdych (RTC)
3. Roger Federer (SUI) - 15. Viktor Troicki (SER)
8. Mardy Fish (EU) - 11. Jo-Wilfried Tsonga (FRA)
6. Robin Soderling (SUE) - 12. Gilles Simon (FRA)
4. Andy Murray (GB) - 14. Stanislas Wawrinka (SUI)
5. David Ferrer (ESP) - 10. Nicolas Almagro (ESP)
2. Rafael Nadal (ESP) - 16. Mikhail Youzhny (RUS)



samedi 20 août 2011

Rafa perd contre un très bon Mardy Fish

Nadal n'y est plus

Déjà à la peine sur ses deux premiers matches, Rafael Nadal n'a rien pu faire face à un Mardy Fish qui marche sur l'eau en ce moment (6-3, 6-4).

Les défaites face à Novak Djokovic accumulées depuis le début de l'année ont sûrement ébréché très profondément la cuirasse de Rafael Nadal. L'Espagnol n'arrive plus à se montrer saignant et n'est plus ce tueur de match tant redouté. Pourtant, face à Mardy Fish, on pouvait espérer que le fantomatique Nadal qui avait été à la peine lors de ses deux premiers matches face à Benneteau et Verdasco à Cincinnati allait laisser place au conquistador. Pour preuve, Fish n'avait eu qu'une seule balle de break à négocier lors de ses deux premiers tours et il devait déjà en défendre deux sur son premier jeu de service. Le numéro deux mondial semblait dans les meilleures conditions. Las, de nouveau son coup droit s'est enrayé et sa longueur de balle avait perdu énormément en précision. 

En face, Mardy Fish résistait à la pression et prenait le filet dès que possible, aidé par une énorme première balle de service. Plus entreprenant, plus audacieux, l'Américain qui vit un été fantastique faisait le break dès le quatrième jeu du premier set et ne lâchait pas cet avantage pour remporter la manche initiale (6-3).


Fish sur un nuage


Avec 84 % de réussite derrière sa première balle de service, Fish disposait d'un net avantage sur Nadal qui ne parvenait à faire le point que trop rarement et ne convertissait notamment aucune des quatre balles de break qu'il s'était procurées. Trop juste dans l'échange et ne parvenant pas à déclencher sa force de frappe pour mettre au supplice un adversaire à la mobilité toute nouvelle en fond de court, Nadal a confirmé ses difficultés depuis son retour sur les courts à l'occasion de la tournée US. La fatigue des 4 heures de tennis pratiquée la veille sous un soleil de plomb ne devaient pas aider mais ne peuvent pas tout expliquer. Un deuxième break dans la dernière manche en faveur de Fish et c'en était trop pour l'Espagnol aux doigts brûlés. L'US Open ne se présente décidément pas sous les meilleurs augures. Fish, lui, continue de rêver éveillé. Il rencontrera Andy Murray, tombeur de Gilles Simon, au tour suivant. - Bertrand LAGACHERIE

vendredi 19 août 2011

Rafa a eu besoin de trois ti-breaks pour gagner

Nadal en souffrance

Rafael Nadal souffre, mais il n'abdique pas. Vainqueur au bout de la peur de Fernando Verdasco(7-6[5], 6-7[4], 7-6[9]), il sera bien au rendez-vous des quarts.

Rafael Nadal a dû puiser dans ses réserves afin de se qualifier jeudi pour les quarts de finale. Bousculé, dominé, le n°2 mondial l'a emporté au mental face à Fernando Verdasco (7-6[5], 6-7[4], 7-6[9]). Le vaincu du jour, lui, encaisse sa 12e défaite en autant de duels face à son illustre compatriote. Et pourtant c'est lui qui a semblé prendre le plus de risques. Mais le complexe qu'il nourrit face à Nadal l'a fait se saborder dans les moments importants. Une désillusion qui explique sans doute la poignée de mains très fraîche entre les deux joueurs à la fin du match. Nadal, lui, avait tellement besoin de cette victoire pour éviter de sombrer dans le doute.

Mais que dire sinon de l'état de son jeu ? Qu'il est à l'image de celui de sa confiance : en chantier. Le coup droit ne gicle plus, le service recommence à bégayer, le revers est redevenu aussi un coup trop neutre et ses velléités offensives, exceptionnelles lors de l'US Open 2010, sont paralysées. A 5 points à 1 dans le dernier jeu décisif, on le pense enfin proche de la libération. Mais ses nerfs se liquéfient soudain et le voilà à 5-5. Quatre balles de match manquées plus tard, le spectre d'une défaite dévastatrice pour sa confiance se profile.


Un champion blessé, mais pas coulé


Et c'est là que Nadal reste Nadal : il oublie la frustration, les doutes, un niveau de jeu par moments indigne de son talent pour s'imposer. Il aurait même pu l'emporter en deux sets quand, mené 5-3, il est revenu face à un Verdasco livide de trac. Mais ce dernier, dont le coup droit a bien mieux claqué que celui de Nadal, est parvenu à tenir ses nerfs. Cela n'a pas été le cas en breakant à 2-2 dans le dernier set, et encore moins dans le jeu décisif. Au terme d'un mano a mano qui a plus valu pour le suspense que par la qualité du jeu, Nadal voit donc les quarts, mais certainement pas le bout du tunnel. Cette victoire servira-t-elle de déclic pour retrouver ses repères ? Sans doute pas autant que celle qu'il décrocherait face à Novak Djokovic, en grande partie responsable des maux de l'ex boss du circuit. En attendant, voilà un Nadal forcément touché physiquement qui devra désormais en découdre avec Mardy Fish. Un homme en forme contre un champion blessé. - Carole BOUCHARD

article publié sur Lequipe.fr 

jeudi 18 août 2011

Rafa continue à Cincinnati


Nadal sort Benneteau

Tombeur (6-4, 7-5) de Julien Benneteau, l'Espagnol Rafael Nadal a repris un peu de sa superbe. Même si tout n'est pas encore huilé dans son jeu.

Ce n'est pas encore tout à fait ça, mais il se soigne. Rafael Nadal, éliminé d'entrée à Montréal la semaine dernière, s'est montré plus convaincant mercredi pour dominer Julien Benneteau (6-4, 7-5), qui pourra un peu se consoler avec la wild-card attribuée pour l'US Open. Un match qui ne rappelait pas forcément de bons souvenirs au n°2 mondial puisque l'an dernier dans ce même tournoi il avait eu besoin de trois sets afin d'écarter le Français en huitièmes. 

Benneteau est ainsi apparu très frustré par moments, sentant bien qu'il y avait quelques ouvertures face à un Nadal encore un peu sur la réserve. Là où le Nadal n°1 mondial aurait lâché les chevaux et fermé toutes les brèches, le Nadal version dauphin de Djokovic a encore tendance à ne pas prendre les bonnes options et à, surtout, ne pas laisser le bras dans les moments un peu tendus. Mais, sur une surface qui lui a pris plus de temps à maîtriser, on peut dire qu'il a fait un match plein. De quoi évacuer l'effondrement face à Dodig au Canada.

En quête de confiance


Solide l'ancien boss du circuit donc, mais ''Rafa'' a encore donné quelques signes de fébrilité, perdant par exemple son service au moment de conclure le match à 5-4. Il a vite su repartir de l'avant, lâchant quelques coups droits dont il a le secret pour breaker de nouveau et finir au terme d'un jeu de service où sa première balle était de retour. Il a d'ailleurs fini sur un ace. Les poings serrés de rage à la fin de la rencontre, l'Espagnol, qui a expliqué s'être brûlé à la main droite il y a quelques jours, a visiblement besoin de se refaire une confiance en acier trempé cette semaine avant de défendre son titre à l'US Open. Il affrontera désormais son compatriote Fernando Verdasco, qui a dominé Michaël Llodra.
- C.B.

article publié sur Lequipe.fr








Nadal, l’eau qui dort ?

Diminué par une brûlure aux doigts, l'Espagnol n'a pas été bon contre Julien Benneteau. « Faites gaffe quand même avec lui ››, prévient le Français.

Une semaine après sa défaite dès son premier match à Montréal contre le Croate Ivan Dodig, Rafael Nadal a dominé Julien Benneteau en deux sets, 6-4, 7-5. Sur le papier, ça ressemble à un match sans histoires. Sur le terrain, l'Espagnol fut assez quelconque, et surtout très irrégulier, ce qu'il finit par reconnaître. « J'ai gardé le contrôle du match et j'ai plutôt bien joué, ›› estima-t-il dans un premier temps, avant de tempérer. « Mais c'est vrai que mon coup droit n'était pas terrible... Je jouais trois points très bien, puis deux points assez mal... ›› Le numéro 2 mondial rata des choses « faciles ››, un smash boisé, un passing de revers dans le couloir alors que le court était vide, des coups droits sortant de deux mètres. Plus étonnante fut sa difficulté à tenir la distance dans l'échange où le revers retrouvé de Benneteau fut parfois supérieur à son coup droit, dans la diagonale.

L'irrégularité de l'Espagnol atteignit son paroxysme à 5-4, dans le deuxième set, lorsqu'il perdit son service sur trois fautes directes pour laisser le Français revenir à 5-5 et espérer. Des excuses ? Il déteste ça. Des explications ? On les lui arracha de la bouche en lui demandant ce que cachaient ces énormes bandages aux bouts de deux doigts de la main droite. « Un accident dans un restaurant je me suis brûlé avec un plat trop chaud. ›› Et ça gêne ? « Ben, quand vous voyez le bandage, vous devez imaginer non ? ››, répond-il avec le sourire. Il y avait le pied, il y a maintenant les doigts. On s'habituera et on s'inquiétera. Mais jusqu'à quel point, demanda-t-on à Benneteau.

Remember 2010

« Ce n’était pas le meilleur Nadal, c'est vrai ››, reconnut le Bressan, lequel s'est probablement crispé face à cet adversaire d'apparence prenable, « mais il a haussé son niveau quand il fallait. Le jeu qu'il me fait à 5-5, dans le deuxième, juste après mon débreak, c'était pas mal, c'était du bon Nadal. Au service aussi, il a eu des hauts et des bas, mais ça reste un niveau supérieur au mien. Avec ces mecs-là, il faut toujours se méfier. L'an passé, quand j’avais eu balle de match contre lui, ici (en 8ème de finale), je ne pensais pas qu’'il gagnerait l'US Open. Et il l'a fait...Faites gaffe quand même avec lui, ça peut revenir très vite. ›› Au prochain tour, les Espagnols joueront entre eux, Fernando Verdasco ayant écarté Michaël Llodra, également en deux sets. Diminué par une douleur à l'épaule, le gaucher français, agacé par l‘ambiance hispanique du court n° 4, n'a pas été très saignant au service. On l'a rarement vu enchaîner au filet et il n'a pas su saisir les occasions. « J'étais émoussé par le match d'hier (victoire 7-6 au troisième set contre Youzhny) et je servais à 70 %.Comme il savait qu’'il pouvait me breaker facilement il n’avait aucune pression sur son service. Si Verdasco peut battre Nadal ? Je n'ai pas vu son match contre Benneteau mais, si c'est le Nadal de Montréal, il peut. ›› Pour l'instant, oui, c'est encore le Nadal de Montréal. – Régis Testelin

article publié dans L'Equipe papier du Jeudi 18 août 2011

vendredi 12 août 2011

Rafa prend la porte à Montréal


Nadal, retour perdant

Pour son premier match depuis sa défaite en finale à Wimbledon, Rafael Nadal été éliminé dès le deuxième tour du tournoi de Montréal par Ivan Dodig (1-6, 7-6 [5], 7-6 [5]).
 
Décidément, cet Open du Canada, qui marque le retour des têtes d'affiche au premier plan en vue de l'US Open, est plein de surprises. Après Andy Murray, c'est Rafael Nadal qui l'a appris à ses dépens mercredi soir du côté de Montréal. De retour après sa finale perdue contre Novak Djokovic à Wimbledon il y a un mois, le désormais numéro 2 mondial a subi la loi d'Ivan Dodig ((1-6, 7-6 [5], 7-6 [5]). Diminué par une infection nasale, l'Espagnol, pourtant facile vainqueur de la première manche, a ensuite subi les coups de boutoir de son adversaire, impeccable au service (19 aces). «Ce n'est pas la première fois de ma carrière que je perds un match après l'avoir mené, cela m'est déjà arrivé et ce ne sera pas la dernière fois, a déclaré le Majorquin à l'issue de la rencontre. Il faut que j'accepte ces défaites comme j'accepte les victoires.»

Dodig : «La plus belle victoire de ma carrière»

Double vainqueur au Canada (2005, 2008), Rafael Nadal a donc laissé filer une partie qui lui semblait promise. «Honnêtement, je n'ai pas le sentiment d'avoir mal joué mais je n'ai pas non plus bien joué. Je n'ai pas bien négocié les moments importants du match, a-t-il analysé. Je n'ai repris le tennis qu'il y a dix jours, je suis tombé sur un adversaire très agressif qui ne semblait pas ressentir la pression dans les moments chauds et j'ai eu un peu de malchance en fin de match...» Son adversaire croate a quant à lui confirmé sa belle saison, lui qui a remporté son premier titre à Zagreb en 2011 et progressé de 47 places au classement ATP cette saison. Il a réussi à gérer au mieux les tournants de cette partie, s'offrant notamment une balle de match à 5-5 dans le tie-break de la troisième manche sur un ace à 217 km/h. «C'est la plus grande victoire de ma carrière, a réagi le 41e joueur mondial. Je me suis régalé. Je me suis battu comme un diable sur chaque balle.» Il lui faudra désormais confirmer cette superbe performance contre Janko Tipsarevic en huitièmes de finale. - Rédaction (Avec AFP)







Sortie de route pour Nadal

Rafael Nadal a subi une défaite étonnante dès le 2e tour du Masters 1000 de Montreal face au Croate Ivan Dodig, 41e mondial. Le Majorquin, qui n'avait plus rejoué depuis sa finale perdue à Wimbledon, a pourtant mené 6-1, 3-1 avant de laisser échapper le match. Mais rien de bien inquiétant a priori..

Ça faisait bien longtemps que Rafael Nadal n'avait pas connu défaite si précoce en Masters. Il faut en fait remonter jusqu'en 2008 et Rome pour voir l'Espagnol sortir dès son entrée en lice d'un tournoi de cette importance. Est-ce une surprise? Oui évidemment. Ivan Dodig, 41e joueur mondial, pointait en début de saison aux alentours de la 100e place avant une victoire à Zagreb. Il n'avait d'ailleurs pas pesé bien lourd un peu plus tard dans la saison lors de leur première confrontation, en demi-finale à Barcelone (6-3, 6-2). A y regarder de plus près, cette défaite ressemble pourtant à un simple accident de la part du Majorquin, qui jouait là son premier match comme n°2 depuis plus d'un an.

A l'image de plusieurs autres joueurs, Nadal est en effet arrivé au Canada après un bon break de plus d'un mois. Le Majorquin a expliqué après avoir passé "beaucoup de temps sans jouer" et n'avoir repris le tennis "qu'il y a dix jours". Une parenthèse qui n'a pas eu de répercussion jusqu'à la moitié du second set. Nadal menait alors 6-1, 3-1 et semblait bien parti pour se qualifier. Mais la machine s'est déréglée et en face, Dodig n'a rien lâché pour empocher la manche au tie-break (7-5). "Je me suis battu comme un diable sur chaque balle", dira d'ailleurs le Croate jugé par l'Espagnol comme un "adversaire agressif qui ne semblait pas ressentir la pression dans les moments chauds".

Nadal: "Ni bien joué, ni mal joué"

Dans le troisième set, Nadal a repris les commandes (3-0 puis 5-3) de son match démarré avec deux heures de retard et interrompu à deux reprises par la pluie. Mais Dodig est parvenu à recoller et à emmener l'Espagnol jusqu'au tie-break où son service ne lui a laissé aucune chance. "Honnêtement, je n'ai pas le sentiment d'avoir mal joué mais je n'ai pas non plus bien joué, a reconnu Nadal. Je n'ai pas bien négocié les moments importants du match. Ce n'est pas la première fois de ma carrière que je perds un match après l'avoir mené, cela m'est déjà arrivé et ce ne sera pas la dernière fois. Il faut que j'accepte ces défaites comme j'accepte les victoires, a-t-il ajouté, avouant au passage qu'il était aussi diminué par une infection nasale.

Avec cette défaite, Rafael Nadal brise la série qui l'avait vu atteindre au moins la finale de chaque Masters Series cette saison (Indian Wells, Miami, Madrid, Monte Carlo et Rome). Il va surtout perdre un peu plus de terrain sur Novak Djokovic et sa place de n°1 mondial. En revanche, ce break involontaire lui offre du temps supplémentaire pour se remettre dans le rythme avant le Masters de Cincinnati la semaine prochaine, où il n'a qu'un quart de finale à défendre. A la veille de l'US Open, où il devra cette fois défendre un titre, une nouvelle défaite face à un joueur du calibre de Dodig serait, en revanche, bien plus inquiétante. - Philippe DA COSTA








ATP Montréal - Nadal dédramatise

Apparemment diminué par une infection nasale, Rafael Nadal ne considère pas sa défaite au deuxième tour de l'Open du Canada face à Ivan Dodig comme une chose dramatique : « Ce n'est pas la première fois de ma carrière que je perds un match après l'avoir mené, cela m'est déjà arrivé et ce ne sera pas la dernière fois. Il faut que j'accepte ces défaites comme j'accepte les victoires. Honnêtement, je n'ai pas le sentiment d'avoir mal joué mais je n'ai pas non plus bien joué. Je n'ai pas bien négocié les moments importants du match. Je n'ai repris le tennis qu'il y a dix jours, je suis tombé sur un adversaire très agressif qui ne semblait pas ressentir la pression dans les moments chauds et j'ai eu un peu de malchance en fin de match. » - Nicolas Gidaszewski
 

lundi 8 août 2011

Le tableau de la Rogers Cup est sorti

 

ATP Montréal - Un programme alléchant

"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer