Nadal malmené
Sans briller, Rafael Nadal a battu Andrey Golubev (6-3, 7-6 [1], 7-5 en 2h49') pour se qualifier pour le 2e tour de l'US Open.
Rafael Nadal ne joue pas bien, mais il gagne en trois sets. C'est le seul constat de ce premier tour remporté (6-3, 7-6 [1], 7-5 en 2h49') contre Andrey Golubev. Le Majorquin s'est fait peur, a dû sauver sept balles de deuxième set et a aligné cinq jeux d'affilée pour remporter la dernière manche. A la sortie du court, Nadal a expliqué son entame délicate par plusieurs facteurs. «Je me suis beaucoup entraîné toute la semaine dernière. Et j'était en plus nerveux, ce qui est normal pour le début d'un tournoi comme celui là, a avancé l'Espagnol. Ce qui ne m'a également pas aidé, c'est que mon adversaire ne faisait pas durer les échanges. Il tentait pratiquement tout le temps de faire des points gagnants. Alors j'ai eu du mal à trouver mon rythme.»
Le n°2 mondial est pour autant satisfait de sa qualification. «Je suis avant tout heureux de la victoire. Je ne pense pas avoir mal joué, et être de retour à New York est un plaisir. Mon tennis doit bien sûr s'améliorer, mais j'ai confiance.» Au deuxième tour, le tenant du titre affrontera Nicolas Mahut. «Je ne suis pas prêt à joueur 10 heures, a précisé Nadal, en référence au match record du Français contre Isner à Wimbledon en 2010. Mais ça ne devrait pas durer aussi longtemps. Ca n'arrive que lors de matches très spéciaux, entre gros serveurs.»
article publié sur Lequipe.fr
article publié dans L’Équipe du jeudi 1er septembre 2011
Un peu bancal, Nadal
L'Espagnol aurait
pu perdre un set ou deux contre Golubev et sa vitesse de balle. Il reconnaît
ses lacunes et assure que ca va s'arranger.
C’est une
victoire en trois sets qui en aurait mérité quatre, et pourquoi pas cinq. Avec
des si, bien sûr, mais pour le coup, Andrei Golubev a vraiment donné. Le
Kazakh, merveilleux revers et retour de service digne d'un top 10, amené 5-3
et40-O sur son service, dans la deuxième manche. Derrière ça, il a encore eu
quatre balles de set. A chaque fois, ou presque, Nadal s'est contenté
d'attendre la faute de son adversaire, incapable de finir les points au filet,
paralysé à l'idée de réussir un truc. L'histoire s'est répétée au troisième
set, lorsque Golubev s'est échappé 5-2, double break. Cinq jeux plus tard,
l'Espagnol lâchait un magnifique passing de coup droit en bout de course, il
gagnait en trois sets et sautait, comme un cabri et le poing serré, vers le deuxième
tour.
C'est le destin
des meilleurs, au premier tour d'un tournoi du Grand Chelem, de se sortir comme
ils peuvent des mauvais jours, en faisant parler le dossard. Au premier tour de
Roland-Garros, Nadal s'était débarrassé de John Isner en cinq sets, avant de gagner
le tournoi. L'an passé, ici même, toujours au premier tour, il lui avait fallu
deux tie-breaks pour écarter Teymuraz Gabashvili et s'avancer vers son premier
US Open. Cette fois encore, c'était vraiment laborieux.
Ce n'est qu'un
premier jet, au lendemain d'une semaine d'entrainement où il a visiblement laissé
des plumes, mais ce Nadal-là, récemment battu par Mardy Fish (Cincinnati) et
Ivan Dodig (Montréal), n'est pas rassurant. Tout le monde n'a pas la vitesse de
balle de Golubev, mais le tenant du titre a très souvent été débordé, frappant
de nombreux revers chopés en bout de course. Une obligation, semble-t-il, davantage
qu'une volonté de casser la cadence. Il a souvent été lent à démarrer - de trop
loin - sur les amorties de Golubev, et, des deux côtés, il a connu des
problèmes de longueur. « Je n'étais pas
assez rapide pour lui mettre la pression avec mon coup droit », reconnaît-il.
Nadal : « Aucune
raison d'être inquiet »
Quoi d'autre ? L'Espagnol a perdu six fois son service, soit une fois de plus que durant toute la quinzaine de l'an passé et il s'est systématiquement trompé dans ses recours au Hawk-Eye. « Quand je servais à plus de 200 km/h, la balle revenait aussi vite, explique-t-il. De toute façon, ce n'est pas mon service qui m'a fait gagner des matches, c'est mon jeu de fond court. C’est ça que je dois améliorer. » On s'inquiète davantage qu'on noircit, et on l'interroge sur ses sensations. « Il a tenté des points gagnants sur tous les coups, et j’ai eu du mal à trouver le rythme, répond Nadal, conscient des problèmes et confiant sur les solutions. En plus, j'étais assez nerveux. C'est presque incroyable d'avoir gagné en seulement trois sets, mais mentalement c'est parfait. Mon jeu peut progresser, et il faudra que je joue plus dans le court. Je dois pouvoir y arriver. » Le numéro 2 mondial continue de courir après la coupure qu'il s'est imposée après sa finale de Wimbledon, indispensable pour éviter blessures et saturation. Et contre les cinq défaites infligées en finale cette saison par Novak Djokovic, ce qu'il ne nie pas. « Tout le monde sait que ce n'est pas facile d'en perdre autant. » En dépit des apparences, il s'estime dans le bon timing. « J’ai bien mieux joué la semaine dernière qu'à Montréal et à Cincinnati, et je n'ai aucune raison d'être inquiet. C'est normal de commencer comme ça, avec des doutes et de la tension. Je ne dis pas que je vais super bien jouer le prochain match, mais je sais que je peux faire mieux. » Ce sera vendredi, contre Nicolas Mahut, dont la balle avance nettement moins que celle de Golubev. - R. Te
Quoi d'autre ? L'Espagnol a perdu six fois son service, soit une fois de plus que durant toute la quinzaine de l'an passé et il s'est systématiquement trompé dans ses recours au Hawk-Eye. « Quand je servais à plus de 200 km/h, la balle revenait aussi vite, explique-t-il. De toute façon, ce n'est pas mon service qui m'a fait gagner des matches, c'est mon jeu de fond court. C’est ça que je dois améliorer. » On s'inquiète davantage qu'on noircit, et on l'interroge sur ses sensations. « Il a tenté des points gagnants sur tous les coups, et j’ai eu du mal à trouver le rythme, répond Nadal, conscient des problèmes et confiant sur les solutions. En plus, j'étais assez nerveux. C'est presque incroyable d'avoir gagné en seulement trois sets, mais mentalement c'est parfait. Mon jeu peut progresser, et il faudra que je joue plus dans le court. Je dois pouvoir y arriver. » Le numéro 2 mondial continue de courir après la coupure qu'il s'est imposée après sa finale de Wimbledon, indispensable pour éviter blessures et saturation. Et contre les cinq défaites infligées en finale cette saison par Novak Djokovic, ce qu'il ne nie pas. « Tout le monde sait que ce n'est pas facile d'en perdre autant. » En dépit des apparences, il s'estime dans le bon timing. « J’ai bien mieux joué la semaine dernière qu'à Montréal et à Cincinnati, et je n'ai aucune raison d'être inquiet. C'est normal de commencer comme ça, avec des doutes et de la tension. Je ne dis pas que je vais super bien jouer le prochain match, mais je sais que je peux faire mieux. » Ce sera vendredi, contre Nicolas Mahut, dont la balle avance nettement moins que celle de Golubev. - R. Te
article publié dans L’Équipe du jeudi 1er septembre 2011