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jeudi 18 août 2011

Rafa continue à Cincinnati


Nadal sort Benneteau

Tombeur (6-4, 7-5) de Julien Benneteau, l'Espagnol Rafael Nadal a repris un peu de sa superbe. Même si tout n'est pas encore huilé dans son jeu.

Ce n'est pas encore tout à fait ça, mais il se soigne. Rafael Nadal, éliminé d'entrée à Montréal la semaine dernière, s'est montré plus convaincant mercredi pour dominer Julien Benneteau (6-4, 7-5), qui pourra un peu se consoler avec la wild-card attribuée pour l'US Open. Un match qui ne rappelait pas forcément de bons souvenirs au n°2 mondial puisque l'an dernier dans ce même tournoi il avait eu besoin de trois sets afin d'écarter le Français en huitièmes. 

Benneteau est ainsi apparu très frustré par moments, sentant bien qu'il y avait quelques ouvertures face à un Nadal encore un peu sur la réserve. Là où le Nadal n°1 mondial aurait lâché les chevaux et fermé toutes les brèches, le Nadal version dauphin de Djokovic a encore tendance à ne pas prendre les bonnes options et à, surtout, ne pas laisser le bras dans les moments un peu tendus. Mais, sur une surface qui lui a pris plus de temps à maîtriser, on peut dire qu'il a fait un match plein. De quoi évacuer l'effondrement face à Dodig au Canada.

En quête de confiance


Solide l'ancien boss du circuit donc, mais ''Rafa'' a encore donné quelques signes de fébrilité, perdant par exemple son service au moment de conclure le match à 5-4. Il a vite su repartir de l'avant, lâchant quelques coups droits dont il a le secret pour breaker de nouveau et finir au terme d'un jeu de service où sa première balle était de retour. Il a d'ailleurs fini sur un ace. Les poings serrés de rage à la fin de la rencontre, l'Espagnol, qui a expliqué s'être brûlé à la main droite il y a quelques jours, a visiblement besoin de se refaire une confiance en acier trempé cette semaine avant de défendre son titre à l'US Open. Il affrontera désormais son compatriote Fernando Verdasco, qui a dominé Michaël Llodra.
- C.B.

article publié sur Lequipe.fr








Nadal, l’eau qui dort ?

Diminué par une brûlure aux doigts, l'Espagnol n'a pas été bon contre Julien Benneteau. « Faites gaffe quand même avec lui ››, prévient le Français.

Une semaine après sa défaite dès son premier match à Montréal contre le Croate Ivan Dodig, Rafael Nadal a dominé Julien Benneteau en deux sets, 6-4, 7-5. Sur le papier, ça ressemble à un match sans histoires. Sur le terrain, l'Espagnol fut assez quelconque, et surtout très irrégulier, ce qu'il finit par reconnaître. « J'ai gardé le contrôle du match et j'ai plutôt bien joué, ›› estima-t-il dans un premier temps, avant de tempérer. « Mais c'est vrai que mon coup droit n'était pas terrible... Je jouais trois points très bien, puis deux points assez mal... ›› Le numéro 2 mondial rata des choses « faciles ››, un smash boisé, un passing de revers dans le couloir alors que le court était vide, des coups droits sortant de deux mètres. Plus étonnante fut sa difficulté à tenir la distance dans l'échange où le revers retrouvé de Benneteau fut parfois supérieur à son coup droit, dans la diagonale.

L'irrégularité de l'Espagnol atteignit son paroxysme à 5-4, dans le deuxième set, lorsqu'il perdit son service sur trois fautes directes pour laisser le Français revenir à 5-5 et espérer. Des excuses ? Il déteste ça. Des explications ? On les lui arracha de la bouche en lui demandant ce que cachaient ces énormes bandages aux bouts de deux doigts de la main droite. « Un accident dans un restaurant je me suis brûlé avec un plat trop chaud. ›› Et ça gêne ? « Ben, quand vous voyez le bandage, vous devez imaginer non ? ››, répond-il avec le sourire. Il y avait le pied, il y a maintenant les doigts. On s'habituera et on s'inquiétera. Mais jusqu'à quel point, demanda-t-on à Benneteau.

Remember 2010

« Ce n’était pas le meilleur Nadal, c'est vrai ››, reconnut le Bressan, lequel s'est probablement crispé face à cet adversaire d'apparence prenable, « mais il a haussé son niveau quand il fallait. Le jeu qu'il me fait à 5-5, dans le deuxième, juste après mon débreak, c'était pas mal, c'était du bon Nadal. Au service aussi, il a eu des hauts et des bas, mais ça reste un niveau supérieur au mien. Avec ces mecs-là, il faut toujours se méfier. L'an passé, quand j’avais eu balle de match contre lui, ici (en 8ème de finale), je ne pensais pas qu’'il gagnerait l'US Open. Et il l'a fait...Faites gaffe quand même avec lui, ça peut revenir très vite. ›› Au prochain tour, les Espagnols joueront entre eux, Fernando Verdasco ayant écarté Michaël Llodra, également en deux sets. Diminué par une douleur à l'épaule, le gaucher français, agacé par l‘ambiance hispanique du court n° 4, n'a pas été très saignant au service. On l'a rarement vu enchaîner au filet et il n'a pas su saisir les occasions. « J'étais émoussé par le match d'hier (victoire 7-6 au troisième set contre Youzhny) et je servais à 70 %.Comme il savait qu’'il pouvait me breaker facilement il n’avait aucune pression sur son service. Si Verdasco peut battre Nadal ? Je n'ai pas vu son match contre Benneteau mais, si c'est le Nadal de Montréal, il peut. ›› Pour l'instant, oui, c'est encore le Nadal de Montréal. – Régis Testelin

article publié dans L'Equipe papier du Jeudi 18 août 2011

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"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer