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vendredi 19 août 2011

Rafa a eu besoin de trois ti-breaks pour gagner

Nadal en souffrance

Rafael Nadal souffre, mais il n'abdique pas. Vainqueur au bout de la peur de Fernando Verdasco(7-6[5], 6-7[4], 7-6[9]), il sera bien au rendez-vous des quarts.

Rafael Nadal a dû puiser dans ses réserves afin de se qualifier jeudi pour les quarts de finale. Bousculé, dominé, le n°2 mondial l'a emporté au mental face à Fernando Verdasco (7-6[5], 6-7[4], 7-6[9]). Le vaincu du jour, lui, encaisse sa 12e défaite en autant de duels face à son illustre compatriote. Et pourtant c'est lui qui a semblé prendre le plus de risques. Mais le complexe qu'il nourrit face à Nadal l'a fait se saborder dans les moments importants. Une désillusion qui explique sans doute la poignée de mains très fraîche entre les deux joueurs à la fin du match. Nadal, lui, avait tellement besoin de cette victoire pour éviter de sombrer dans le doute.

Mais que dire sinon de l'état de son jeu ? Qu'il est à l'image de celui de sa confiance : en chantier. Le coup droit ne gicle plus, le service recommence à bégayer, le revers est redevenu aussi un coup trop neutre et ses velléités offensives, exceptionnelles lors de l'US Open 2010, sont paralysées. A 5 points à 1 dans le dernier jeu décisif, on le pense enfin proche de la libération. Mais ses nerfs se liquéfient soudain et le voilà à 5-5. Quatre balles de match manquées plus tard, le spectre d'une défaite dévastatrice pour sa confiance se profile.


Un champion blessé, mais pas coulé


Et c'est là que Nadal reste Nadal : il oublie la frustration, les doutes, un niveau de jeu par moments indigne de son talent pour s'imposer. Il aurait même pu l'emporter en deux sets quand, mené 5-3, il est revenu face à un Verdasco livide de trac. Mais ce dernier, dont le coup droit a bien mieux claqué que celui de Nadal, est parvenu à tenir ses nerfs. Cela n'a pas été le cas en breakant à 2-2 dans le dernier set, et encore moins dans le jeu décisif. Au terme d'un mano a mano qui a plus valu pour le suspense que par la qualité du jeu, Nadal voit donc les quarts, mais certainement pas le bout du tunnel. Cette victoire servira-t-elle de déclic pour retrouver ses repères ? Sans doute pas autant que celle qu'il décrocherait face à Novak Djokovic, en grande partie responsable des maux de l'ex boss du circuit. En attendant, voilà un Nadal forcément touché physiquement qui devra désormais en découdre avec Mardy Fish. Un homme en forme contre un champion blessé. - Carole BOUCHARD

article publié sur Lequipe.fr 

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"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer