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C’était peut-être la finale que Rafael Nadal avait le plus de chances de perdre. C’est en tout cas celle où il a montré qu’il était vraiment, et encore cette année, le roi de la terre battue. Brinqueballé en début de quinzaine, Rafa a progressé au fil des tours pour sortir son meilleur tennis ce dimanche face à un Federer méritant.

Le Suisse débute d’ailleurs parfaitement la rencontre. Sur sa ligne, très mobile, Roger dicte le jeu sans commettre de fautes. Rafa lui, ne semble pas encore vraiment dans son match. Rapidement, le Suisse prend l’avantage : 3-0, 4-1 puis 5-2. 5-2 justement. Ce jeu qui a peut-être tout changé. Remise en contexte : Nadal est au service, toujours malmené par le Suisse. Celui-ci obtient même une balle de set à 30-40. L’échange dure, Federer domine, Rafa gambade. Et une amorti suisse malvenue finit dans le couloir. La suite, c’est une remontée impitoyable de l’Espagnol qui, enfin dans son match, lance son entreprise de destruction massive. 5-3, 5-4, 5-5, 6-5, puis 7-5. Aie.

Le bilan de ces premières 50 minutes de jeu côté suisse, c’est une manche de perdue et surtout un gros coup derrière la tête. L’hémorragie continue en début de second set. Presque perdu sur le court, Roger ne semble plus savoir comment s’y prendre pour gagner un point. Tout revient. Long, haut, profond. Et si en plus le revers lâche… Le résultat, c’est une réelle domination espagnole. Un temps seulement. Car Roger se réveille pour débreaker à 4-3. A 4-4, l’Espagnol breake à son tour. Pour se faire rattraper après une interruption d’une dizaine de minutes (pluie). Tout cela se finit dans un tie-break logiquement dominé par l’Espagnol (7-3).

7-5, 7-6. Il y a peut-être 5 points de différence au compteur mais deux sets à zéro pour l’Espagnol. Un Espagnol qui enchaîne. A 4-2 break Rafa, les chances du Suisse semblent très très minces. Et pourtant, Federer se rebelle. De nouveau tourné vers l’avant, décidé à faire mal sur chaque frappe, le Suisse fait son retard, revient à hauteur et breake à 6-5. Poussé par tout un public qui y croit encore, Roger conclut à 7-5. Les amorties bien touchées comme les chops rasants ont payé.

Mais Nadal met rapidement fin aux espoirs adverses. Trois balles de break sauvées d’entrée de manche – histoire de montrer que le patron est toujours là. Puis un break empoché sur un jeu blanc à 3-1. Cette fois le boss est lancé. Il ne laissera plus un jeu à son numéro 3 mondial d’adversaire. Au final, ça fait 4 sets, 3h40 de jeu et une 6e victoire à Roland Garros, la 10e en Grand Chelem. A 25 ans. Le tout en conservant sa place de numéro 1 mondial. Le boss, c’est définitivement bien lui ! - Pauline Dahlem