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jeudi 21 mai 2009

Rafael Nadal: «Perdre à Roland-Garros ne serait pas une tragédie»


Le quadruple tenant du titre ne veut pas se mettre une pression supplémentaire à l'idée d'égaler le record de Björn Borg…

Banane à la main mais pas au visage, Rafael Nadal débarque dans la salle de presse cossue du Master Guinot à Rueil-Malmaison. Vainqueur à l’économie d’Arnaud Clément dans un match sans enjeu (6-3, 6-2), l’Espagnol affiche un sérieux papal quand on lui parle de Roland-Garros. Pas de doute, le numéro un mondial a déjà la tête à sa quinzaine parisienne.


Est-ce que votre genou va mieux depuis la finale de Madrid?
Ça peut aller. Il y a des jours où ça va mieux que d’autres, mais j’espère bien être à 100% prêt pour Roland-Garros.


Quel adversaire craignez-vous?
Aucun en particulier. Je respecte tout le monde. Je me focalise d’abord sur mon jeu, si quelqu’un me bat, c’est qu’il l’aura mérité.


La défaite contre Federer à Madrid n’a rien changé à votre état d’esprit?
On ne peut pas gagner tous les tournois. Ma saison sur terre battue est déjà très bonne, peut-être la meilleure. Je gagne trois tournois, je fais finale dans le quatrième. Il n’y pas de honte à perdre contre un joueur comme Roger. Sans me chercher d’excuses, la surface le favorisait un peu plus, ma demi-finale contre Djokovic m’avait aussi demandée pas mal d’énergie. Mais il n’y a rien à redire: il était meilleur ce jour-la.


Federer peut-il gagner Roland-Garros cette année?
C’est une question un peu étrange. On parle quand même de quelqu’un qui sort de trois finales consécutives à Paris. Evidemment qu’il peut gagner ce tournoi.


Ressentez-vous une pression particulière à l’idée d’égaler le record de cinq victoires de Björn Borg?
Non, je n’y pense pas du tout. Il n’y a qu’une pression c’est celle des matchs à disputer. Cette année, j’ai déjà gagné l’Open d’Australie et trois Masters 1000, ça me donne une certaine sérénité. Roland-Garros reste un tournoi très relevé. Perdre à Paris, même tôt, ne serait pas une tragédie, il faut accepter la défaite.


À force de venir à Paris, vous n’auriez pas envie d’y vivre plus tard?
Non, non (sourire). C’est une très belle ville, l’un des plus belles peut-être. Mais je suis définitivement un garçon de Majorque.

Propos recueillis par Alexandre Pedro



Article publié le 21 mai sur le site 20minutes.fr

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"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer