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lundi 4 avril 2011

Novak remporte le tournoi de Miami


"Djokovic va devenir N.1"

Ces paroles viennent du N.1 actuel. Pour Rafael Nadal, Novak Djokovic, vainqueur d'un 4e titre de suite à Miami, peut prendre la place de N.1 mondial dans un futur proche. La saison sur terre battue qui débute cette semaine, habituellement faste de l'Espagnol, sera un premier élément de réponse.

Un N.2 mondial qui domine le tennis mondial, la situation tiendrait presque du paradoxe. Et pourtant, qui oserait dire actuellement que le dauphin n'est pas lui le meilleur joueur ? Sur le premier quart de la saison, Novak Djokovic a fait un sans faute impressionnant, plus vu depuis Ivan Lendl en 1986 en terme de victoires consécutives (25 contre 14 pour Djokovic) et plus vécu depuis Roger Federer en 2006 en terme de titres majeurs remportés (Open d'Australie, Indian Wells et Miami). L'Espagnol, battu pour la troisième fois en finale en Floride, aurait aimé être l'auteur de ce magnifique "coup du chapeau", mais les débuts de saison ne sont pas son fort sur une surface qu'il apprécie moins que son bourreau. Non, lui a une autre carte dans sa manche : la terre battue.

Battu deux fois de suite en finale de Masters 1000 à Indian Wells et Miami, le N.1 a compris que, cette saison, le Serbe constitue bel et bien la principale menace pour son trône. Mais si Nadal a perdu une bataille, il n'a pas perdu la guerre. Djokovic marche sur l'eau en ce début de saison. Arrivera-t-il à écraser la concurrence également sur terre, surface de prédilection de l'Espagnol, pour contester pour de bon la place du choix tout en haut du classement ATP ? Revenu à 3170 points de Rafael en trois mois de compétition, Novak est désormais à portée de raquette de son but ultime, celui qu'il convoite ouvertement depuis son premier titre du Grand Chelem à Melbourne en 2008. Nadal a 5000 points à défendre d'ici à Roland-Garros, là où le Serbe n'en a que 945. Si le Majorquin perd plusieurs de ses quatre titres remportés l'an passé (Monte-Carlo, Rome, Madrid et Paris) et que Djokovic en profite, il sera tant que sortir les calculettes et de tirer de nouvelles conclusions.

"Je n'étais pas loin de gagner contre le meilleur Novak Djokovic"

"Novak joue avec beaucoup de confiance, c'est la meilleure période de sa carrière", a reconnu Nadal à Miamu. "Ce qu'il fait est incroyable, gagner quatre tournois consécutifs, des grands tournois. C'est un grand champion..." Avant d'asséner une phrase qui peut interpeller : "Je pense que Novak va devenir N.1, dans un mois, dans deux mois, dans plus longtemps, je ne sais pas.... ça dépendra de mes résultats sur terre battue." Résigné l'Espagnol ? Ce serait mal le connaître. "Si je fais une très bonne saison de terre battue, on verra après." Son fair-play n'a d'égal que sa sincère humilité. Pourtant, lui-même sait qu'il n'a plus gagné de titres ATP (Tokyo en octobre dernier). A contrario, Djokovic savoure sa nouvelle notoriété sans ménagement. "Je suis fier de ma performance. Cette série de victoires me donne beaucoup de confiance en vue de la saison de terre battue, où je n'ai pas connu beaucoup de succès la saison passée."

"C'est le sport, j'adore ce genre de matches, même si je préfère les gagner", s'est laissé dire le Majorquin. "Je n'étais pas loin de gagner contre le meilleur Novak Djokovic et sur sa surface favorite. Je trouve que j'ai fait une très bonne tournée américaine et je suis prêt pour la terre battue." Comme il l'avait fait avec Roger Federer quand il le talonnait au classement ATP, l'Espagnol prend la mesure de ce qui le sépare de cet adversaire redoutable. A l'écouter, pas grand chose finalement. Mais force est de constater que Djokovic a pris de l'avance sur le Majorquin qu'il saura sans doute combler sur surface ocre, avant un passage sur gazon et un retour sur dur avec deux titres du Grand Chelem à défendre. La saison est encore longue. - Eurosport - Sébastien PETIT

article publié sur le site Eurosport.fr





Non, Nadal ne « crise ›› pas

Bien que battu pour la deuxième fois par Djokovic en finale (4-6, 6-3, 7-6), le numéro 1 mondial rend hommage au Serbe et relativise les effets de sa propre défaite.

Longtemps, le clan Nadal est resté regroupé dans les vestiaires, dimanche soir, après cette deuxième finale perdue en deux semaines (Indian Wells et Miami), tandis que Novak Djokovic, bourreau du numéro 1 mondial à deux reprises, exprimait son bonheur en conférence de presse. La première personne à sortir fut Toni, l'oncle-entraîneur de Rafa, au visage toujours avenant : «Ça s'est joué à quoi? Trois ou quatre points seulement !›› remarqua-t-il. «Les deux étaient très proches, l’un comme l'autre aurait pu gagner. ›› Toni n'imaginait pas son neveu trop marqué par cet échec : « C'est une chose difficile de perdre, mais cela fait partie du sport. Il a été près de gagner: il n'a pas gagné, mais il voit qu’il n’y a pas une grosse différence, ce n'est pas comme si l'autre avait gagné très facilement. ››

Quand Rafael Nadal sortit à son tour pour faire le point, toute trace de déception avait déjà disparu de son visage rougi par trop de soleil. « Il faisait très chaud cet après-midi, vous avez vu ? Vous étiez au stade ? », demanda-t-il en riant à une journaliste qui lui parlait de cette écharpe de glace qu'il avait mise autour de son cou à la fin du premier set.

« J'aime ce genre de match ››

«J'ai utilisé une dizaine de tee-shirts, tous rapidement trempés de sueur. J'étais fatigué à la fin, vraiment très fatigué. Mais je me suis battu jus-qu’ 'au dernier point, parce que je me disais que, si j'étais fatigué, Novak devait l'être autant. La chaleur et le soleil c'était pour tous les deux ! ›› Nadal racontait qu'il avait entrevue une issue plus heureuse, « à 6-5 pour moi au troisième set 15-30 (service Djoko) ››. Mais c'est là que le Serbe a été très fort pour marquer son centième point du match sur un énorme coup droit. II a dû le sentir car il a levé le poing vers son clan. Nadal : « Il est en confiance, en train de jouer probablement le meilleur tennis de sa vie. Quand vous avez la main, c'est plus facile de gagner. ›› Pas question pour autant de s'exonérer de ses propres lacunes : « Je n'ai sûrement pas servi aussi bien que je l'aurais voulu, ce coup ne m'a pas permis de dominer d'entrée dans l'échange. C’est sans doute dû à une certaine nervosité : j’affrontais un joueur très fort qui m'avait battu deux semaines auparavant et j'ai effectivement moins bien joué qu’il y a deux jours (pour battre Federer)…Mais j'ai mieux servi qu'en finale d'lndian Wells ! ››

Bilan de l'ensemble de sa tournée américaine, qui se résume à deux finales et deux défaites en trois sets en un mois face à son challenger? « Depuis le début de l'année, Novak a gagné quatre tournois d'affilée. C’est un grand champion. Je n'ai pas d'excuse physique à faire valoir, j'ai perdu les deux fois, mais j’aime ce genre de match. Enfin, j’aime la victoire, pas la défaite. Mais ce que je retiens, c'est que j’ai fait une fantastique saison sur dur... ››

Malgré sa troisième finale perdue à Miami, il ne voyait là aucune malédiction: « Trois finales, trois défaites ? Je me dis que, quand vous arrivez trois fois en finale, c'est que vous pouvez gagner le tournoi ! » - D. B.

article publié dans Lequipe papier du Mardi 5 avril 2011




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"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer