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samedi 16 avril 2011

Rafa jouera contre Murray en demi-finale du Masters de Monte Carlo

Nadal sur sa terre

Sextuple vainqueur à Monaco, Rafael Nadal se montre toujours impérial et écarte (6-1, 6-3) Ivan Ljubicic pour rejoindre les demi-finales et Andy Murray.

Ne réglez pas vos télés ! A Monaco, Rafael Nadal joue en accéléré et ce n'est pas un montage vidéo. Tout paraît trop rapide pour ses adversaires. Et Ivan Ljubicic ne dépareille pas avec une défaite (6-1, 6-3) en 1h20'. Comme le vent tourbillonnant, le Croate existe par petites rafales... Lors des trois premiers jeux du match, il tient le choc. Le Majorquin prend ses marques et dompte le vent.

Avec son jeu de jambes exceptionnel, il s'ajuste à merveille et son lift détruit la fluidité de l'ancien 3e mondial. Le Mistral tourne la tête du grand chauve qui ne trouve aucune solution. Rien n'affecte la filière de jeu du numéro 1 mondial. Totalement impuissant, le protégé de Riccardo Piatti force et multiplie les fautes directes (18 au premier set, 32 au total). Même son service, une de ses armes, ne gêne pas l'Espagnol (12% de points gagnés derrière sa première balle dans la première manche, 41% au total). Ses montées sont trop courtes pour inquiéter Rafael Nadal, ses variations se transforment en offrandes et les jeux défilent.

Nadal, deux temps d'avance

Ce match résume l'histoire de l'Espagnol avec le tournoi de Monte-Carlo. Rien ne lui résiste. Seul Guillermo Coria l'a vaincu en... 2003, mais il n'avait pas encore 17 ans. Alors le vent et le jeu atypique d'Ivan Ljubicic n'ébranlent aucune de ses certitudes monégasques. Formé sur terre battue, Rafael Nadal s'acclimate le plus vite à la surface. Intouchable sur l'ocre, il ajoute cette faculté d'adaptation supérieure.

Que reste-il à ses adversaires ? Pas grand-chose. Depuis 2007, il n'a perdu qu'un set, c'était en finale 2009 contre Novak Djokovic. Attaquant, défenseur, ils se cassent tous les dents sur le Nadal monégasque. Sur terre, Rafael Nadal a un temps d'avance sur tous ses adversaires. Sur la terre de Monte-Carlo, il possède deux temps d'avance sur tout le circuit. Le vent et Ivan Ljubicic n'ont réussi à lui commettre que 10 fautes directes en 1h20'. Qui peut le battre ? Un joueur sur un nuage.- S.D.

Nadal : «Compliqué de construire»

« C'était très dur de jouer au tennis aujourd'hui (vendredi). Le vent changeait de direction tout le temps, il était donc compliqué de bien construire les points. Après les deux premiers jeux, j'ai réussi à commettre moins de fautes et j'ai bien mieux joué. En coup droit, j'ai eu quelques ratés au début et en servant pour le match mais le plus important aujourd'hui dans ces conditions était de gagner. Ivan non plus n'a pas joué son meilleur tennis. Je ne peux pas juger mon niveau de jeu après ce genre de match. Quand il y a du vent, celui qui est avantagé est celui qui a le meilleur jeu de jambes. Ce n'est pas de jouer à plat ou de mettre plus de lift qui compte, c'est d'être celui qui bouge le mieux. (Au sujet de la défaite de Federer) : c'est toujours une surprise quand Roger perd. Mais il n'a pas réalisé son meilleur match, alors que Jürgen a très bien joué. Quand Melzer est bien dans son jeu, il devient très dur à manoeuvrer. » - C.B

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"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer