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samedi 2 avril 2011

Rafa prend rendez-vous avec Federer en demi-finale


Nadal retrouve Federer

Rafael Nadal va retrouver Roger Federer en demi-finale du tournoi de Miami après avoir battu le Thomas Berdych pour la neuvième fois consécutive, jeudi en demi-finale (6-3, 3-6, 6-3). Les deux hommes vont écrire le 23e chapitre du roman déjà légendaire de leur histoire commune.

Rafael Nadal, qui n'a jamais gagné à Miami malgré deux finales (2005, 2008), affrontera Federer pour la 23e fois, la 3e fois seulement dans une demi-finale. Federer s'est qualifié en demi-finale en profitant de l'abandon du Français Gilles Simon (N.25) après seulement trois jeux (3-0), victime d'un cou bloqué. De son côté, l'Espagnol de 24 ans a entamé la rencontre tambour battant, prenant les deux premiers jeux de service adverse pour empocher la première manche sans soucis. Il s'agissait du 20e set de rang qu'il gagnait face au Tchèque de 25 ans. "J'ai joué un premier set fantastique, à un de mes meilleurs niveaux", a-t-il assuré.

Mais les choses se sont corsées quand il a concédé sa mise en jeu pour la première fois du tournoi sur son premier jeu de service de la deuxième manche. A 3-0, Nadal a fait appeler le soigneur pour se faire manipuler l'épaule droite. Rebelote au changement de côté suivant, à 4-1. "J'ai fait un faux mouvement avec le bras droit et j'ai eu comme une inflammation d'un nerf, ça m'a donné mal à la tête. Je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé, j'ai perdu ma concentration et c'était le moment où Tomas s'est mis à bien joué", a expliqué Nadal. "Je pense que ce n'est rien de grave."

"Mon service m'a sauvé"

L'Espagnol parvenait à garder son service, avec un jeu blanc et un autre dans lequel il repoussait deux premières balles de set à 2-5, mais Berdych enchaînait deux jeux de service blancs pour revenir à un set partout. Dans le premier jeu de la dernière manche, l'Espagnol était déjà au bord de la rupture à 0-40 mais il écartait les trois balles de break en alignant cinq points, dont trois aces consécutifs (8 au total). "Mon service m'a sauvé le match, c'est inhabituel, a expliqué Nadal. Il y a quatre ans, ce ne serait pas arrivé."

Il servait un nouvel ace pour mener 4-3 et parvenait à faire le break à ce moment opportun, avec deux gros coups de pouce de la bande du filet, notamment sur la balle de break. "Cela m'a plus ou moins coûté le match", a dit Berdych, qui n'a pas pu cacher sa frustration sur le court. Nadal servait ensuite un jeu blanc pour s'imposer en 2 h 17 min et prendre rendez-vous avec Federer dans une demi-finale très attendue. - AFP





Nadal rejoint Federer

Touché à l'épaule droite, Rafael Nadal (n°1) domine pourtant Tomas Berdych (n°7) en quarts de finale, dans la nuit de jeudi à vendredi (6-2, 3-6, 6-3 en 2h17'). Et retrouvera désormais Roger Federer (n°3).

Une tornade. Sur le ciment assez lent du central de Key Biscayne, Rafael Nadal prépare ses gammes en vue de la saison sur terre battue. Côté coup droit notamment, avec sa fameuse gifle. Le numéro 1 mondial multiplie les points gagnants (13 pour 5 petites fautes directes, 5/5 au filet) et fait courir Tomas Berdych, incapable de s'organiser. En 40 minutes, il a déjà un pied dans le dernier carré (6-2). Après avoir écarté deux - nouvelles - balles de break d'entrée de deuxième set, le Tchèque s'empare pourtant de l'engagement adverse dans la foulée (2-0), ce qu'aucun autre joueur n'avait réussi à faire depuis les trois coups du tournoi.

Trois balles de break cruciales...

Si le numéro 7 mondial est plus percutant, au service (6 aces, 81% de points gagnés derrière sa première) et en coup droit notamment, Rafael Nadal, lui, est moins "saignant". Et pour cause... A 0-3, il fait appel au kiné pour des douleurs à l'épaule droite. Grimaces, regards noirs en direction de son clan. Les images du dernier Open d'Australie remontent à la surface. Rejoint à une manche partout (6-3), il se retrouve même mené 0/40 d'entrée de set décisif. Piqué au vif, le neveu de Toni sort alors de son chapeau... un service gagnant, trois aces consécutifs (!) et une volée de coup droit pour prendre les commandes (1-0).

En difficulté dès que l'échange s'installe - un comble ! -, Rafael Nadal tient bon grâce à son service (6 aces, 82% de points gagnés derrière sa première, 100% après sa seconde). Et attend le moment opportun - le huitième jeu - pour s'engouffrer dans la brèche. Mené 3-4 et 15/40 sur son engagement, Tomas Berdych voit alors son coup droit mourir sur la bande. Une aubaine pour l'Espagnol, qui composte quatre points plus tard son billet pour des retrouvailles avec Roger Federer (n°3), qu'il affrontera pour la première fois de la saison. La 23e au total. - Julien GIOVANELLA

article publié sur le site de Lequipe.fr





Servi sur un plateau

Impressionnant contre Berdych, Rafael Nadal affrontait la nuit dernière Roger Federer pour une place en finale.

Jeudi soir, Rafael Nadal a encore livré un énorme combat et dominé Tomas Berdych pour la dixième fois en treize matches. Le score (6-2, 3-6, 6-3) peine à retranscrire l'intensité de la partie. Mené 0-40 dans le premier jeu du dernier set, le numéro 1 mondial sauva sa peau en frappant trois énormes services. La nuit dernière, il affrontait pour la 23ème fois son rival historique, Roger Federer. Une fois n'est pas coutume, pour une place en finale. Et pour la première fois aux États-Unis depuis six ans pile, leur dernier affrontement « américain ›› ayant eu lieu ici même en 2005.

Haut, le niveau

« La manière dont j'ai attaqué ce match contre Tomas est juste fantastique. J'ai joué à mon plus haut niveau durant le premier set. Mais j'ai eu une douleur au cou et je n'ai plus pensé qu'à ça. Tomas s'est mis à très bien jouer, moi j'ai perdu mon rythme. Mon jeu a baissé d'intensité. Heureusement, mon service m'a sauvé. C'est grâce à lui que j'ai gagné. J'ai retrouvé une attitude positive. Il y a quatre ans, ce match, je l'aurais probablement perdu. C'est la preuve que mon jeu progresse encore. Ici, je joue mieux de jour en jour. ››

Un drôle de cou

« À la fin du premier set, j'ai fait un faux mouvement avec le bras droit et j'ai commencé à sentir quelque chose là. (Il pointe le côté droit de son cou.) On aurait dit une inflammation des nerfs, c'était comme si j'avais le vertige. C'est étrange, c'est la première fois que ça m'arrive. Je ne me suis pas senti vraiment mieux au troisième, mais j'ai arrêté d'y penser. Il n'y a pas lieu d'être inquiet. Mais c'est juste bizarre. ››

Pas trop lent, svp !

« Si la surface convient bien à mon jeu ? Toutes les surfaces me conviennent quand je joue bien ! (Rire.) Et aucune ne me va quand je suis mauvais ! Ce n'est plus comme il y a quatre ou cinq ans, où il fallait systématiquement que le rebond soit haut. Je suis un bien meilleur joueur qu'avant. Je suis plus complet, j'ai plus d'options dans mon jeu. Les gens se plantent s'ils pensent que j'adore les surfaces lentes. Cela n'est pas vrai. Je crois que je joue encore mieux quand le court est un tout petit peu rapide. ››

Mon ami Roger

« C'est toujours spécial d'affronter Roger. Déjà parce qu'on s'est très souvent affrontés dans des matches hyper importants, comme des finales de Roland-Garros, de Wimbledon et d'Australie. Des matches clés pour nos deux carrières. On a un immense respect l'un pour l'autre. On est bien plus proches qu'avant. On est comme des amis parce qu'on passe pas mal de temps ensemble, pour des exhibitions ou lors des réunions du conseil des joueurs de I'ATP. Je trouve que notre relation personnelle est fantastique (…) Ce qui fait bizarre, c'est qu'on va se jouer en demi-finales. Hormis deux demies au Masters de Shanghai et un deuxième tour ici, en 2004, on s'est toujours affrontés en finale. Je ne sais pas si les grands rivaux de l'histoire du tennis se sont joués aussi souvent que nous ... En tout cas, quand je rentre sur le court avec lui, j'ai toujours l'impression que je vais vivre un moment très spécial. ›› - V. C.

article publié dans Lequipe papier du Samedi 2 avril 2011

 


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"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer