Nadal en démonstration
Rafael Nadal retrouvera Novak Djokovic en finale du Masters de Miami après une victoire sans problème sur Roger Federer en demi-finales (6-3, 6-2 en 1h19). En jouant un tennis destructeur sur le revers du Suisse, le N.1 mondial a envoyé un message fort au Serbe qui a battu Mardy Fish (6-3, 6-1).
Si on doutait des capacités de Nadal à dominer encore Federer, cette demi-finale aura le mérite de mettre tout le monde d'accord. Pour la 15e fois en 23 rencontres, l'Espagnol a dominé le Suisse, comme il l'avait fait lors de leur toute première confrontation en 2004 : en deux sets et moins de 1h20 de match. Ce vendredi à Miami, le N.3 mondial n'a pas réussi dompter le taureau de Manacor, mobile à souhait, puissant en fond de court et assassin sur le revers adverse. En totale réussite sur son service (76% de premières balles contre 60% pour le Suisse), ainsi que sur les balles de break (2 sauvées sur 2 et 4 converties sur 5), Nadal n'a laissé aucune chance à Federer de croire en la victoire.
Et pourtant, avec Paul Annacone à ses côtés depuis la fin de saison 2010, le Suisse avait bien réussi à prendre le dessus sur l'Espagnol en Masters Cup. La clé de réussite ? Un service de feu où le N.3 mondial n'avait perdu que très peu de points. En Floride trois mois plus tard, il n'y a pas eu de nouveau miracle. Abonné aux fautes directes (31, dont 18 dans le dernier set), notamment en revers où l'Espagnol fait la différence quand il veut, Federer a été mangé à l'échange. Comme face à Djokovic lors de leurs trois confrontations cette saison. Avec seulement deux petits points inscrits sur la mise en jeu adverse au premier set, le Suisse a attendu le début de la seconde manche pour se procurer deux balles de break. Deux occasions vaines, malgré quelques tentatives de variation de jeu de la part du Suisse, mis à mal comme toujours par le lift de son adversaire.
"J'ai su jouer de façon agressive, sans faire de fautes sur mon coup droit", a simplement résumé l'Espagnol. "Mon service a bien fonctionné et lui a fait plus d'erreurs que d'habitude." Haut la main, l'Espagnol a décroché son billet pour retrouver Novak Djokovic en finale de Miami, remake de la dernière finale ATP à Indian Wells il y a 15 jours. Le N.2 mondial vise un deuxième titre en Floride et son 4e trophée d'affilée cette saison. Bien plus en jambes qu'en Californie, Rafael Nadal voudra juste ouvrir son palmarès cette saison et remporter le Masters de Miami qui manque encore à son palmarès malgré deux précédentes finales. Et rappeler au passage que c'est lui le N.1 mondial en mettant fin aux 23 succès de suite du Serbe. - Eurosport - Sébastien PETIT
Nadal, c'est Demolition Man
Rafael Nadal s'est qualifié vendredi pour la finale du Masters 1000 de Miami en ne laissant aucune chance à Roger Federer (6-3, 6-2). Il retrouvera Novak Djokovic pour le titre.
Il n'y a pas eu de match. Attendu comme le blockbuster de cette night session floridienne, le classique entre Rafael Nadal et Roger Federer s'est révélé être une démonstration du Demolition Man espagnol (6-3, 6-2, en 1h18'). Impérial, implacable, sans même avoir à puiser dans ses réserves, le n°1 mondial lamine tout simplement un n°3 sans solution. Plus rapide, plus puissant, avec un plan de jeu limpide, Nadal décroche sa 15e victoire en 23 confrontations face au Suisse. Pour ce dernier, l'équation reste insoluble tant son jeu semble allergique à celui de son illustre rival.
Fin 2010, Federer se lance dans une opération reconquête avec un objectif : avoir un plan anti-Nadal. Paul Annacone embauché, il remonte la pente et domine l'Espagnol en finale du Masters. 2011, la menace voit pousser une deuxième tête. Au lieu d'un plan anti-Rafa, il a aussi besoin d'une recette contre Djokovic. Ce dernier le domine à Melbourne, Dubai et Indian Wells et voilà que Nadal le fauche à Miami.Ce n'est pas une coïncidence.
Rafa face au Djoker : nouveau classique ?
Les deux le jouent de la même façon, le pire étant pour le Suisse qu'il s'y attend. Harcèlement du revers et filière longue imposée, le tout sur une cadence de jeu vidéo : Rafa a trouvé depuis longtemps l'antidote, tandis que Djokovic a désormais la maturité et la confiance nécessaire. Vendredi, le n°1 mondial a récité la gamme face à un Federer dont le jeu de jambes souffre. Pris de vitesse, il ne peut pas s'organiser pour peser sur le match. Contraint de subir, ce qui n'est pas dans sa nature, il se frustre et part à la faute avant de se résigner.
Federer ne tient pas la lutte revers contre coup droit tant le lift de Nadal le met au supplice. Mais il ne fait plus non plus la différence en coup droit, car le revers adverse a fait des pas de géant depuis deux saisons. Se ruer au filet ? C'était la mission d'Annacone. Mais la qualité de passing de Nadal et, surtout, sa longueur de balle le neutralisent. On ne passe pas est le mot d'ordre et cela entraîne un déluge de fautes pour Federer. La tête dit stop. Malgré le soutien du public qui veut un duel et d'Anna Wintour qui décidément ne le quitte plus. Plus tranchant qu'à Indian Wells, meilleur au service, Nadal retrouve l'enchaînement de matches qui le construit. Djokovic est prévenu pour ce remake de la finale californienne. Le Serbe vise un deuxième titre à Miami, alors que Nadal veut devenir le premier Espagnol à s'imposer ici, lui qui y a déjà perdu deux finales (2005, 2008). Rafa contre le Djoker, et si c'était ça le nouveau blockbuster ? - Carole BOUCHARD
Nadal a apprécié
Rafael Nadal s'est montré très satisfait du niveau de jeu atteint vendredi lors de sa victoire expéditive sur Roger Federer (6-3, 6-2). Il se méfie maintenant de Novak Djokovic.
Rafael Nadal se retrouve en finale à Miami après une démonstration face à Roger Federer. Le n°1 mondial sent qu'il est en train de retrouver ses meilleures sensations. Il n'a par ailleurs pas trouvé son adversaire très inspiré une fois la première manche passée. «D'une manière générale je pense que j'ai vraiment fait un très bon match. Très solide et très sérieux, surtout dans le premier set où j'ai vraiment bien joué du fond du court en ne ratant rien en coup droit, mais aussi en me montrant agressif. Dans le deuxième set, je pense qu'il n'a pas bien joué, il a commis plus de fautes en tentant de raccourcir les échanges.»
Ce n'est pas le n°3 mondial qui allait dire le contraire. Le Suisse a parfaitement admis que, mis sous la terrible pression de Nadal, il avait lâché prise. «J'ai eu de très petites chances dans ce match, mais à chaque fois Rafa les a écartées. A partir de là, la bataille est devenue très compliquée pour moi. A chaque fois que j'aurais pu revenir, il a sorti de grands points, a serré le jeu quand il le fallait. C'était une soirée sans pour moi, malheureusement. C'est décevant, mais je n'ai tout simplement pas pu jouer de manière offensive et ça m'a empêché de créer du jeu..»
Et maintenant Djokovic
Maintenant que l'obstacle Federer a été passé avec brio, Rafael Nadal est prêt à s'attaquer à Novak Djokovic, l'ogre de ce début de saison. Sa défaite en finale à Indian Wells face au Serbe lui a servi de leçon : il ne faudra plus laisser la moindre ouverture à ce diable de Djoker, qui lui promet déjà d'être un dauphin coriace. «Il gagne tous ses matches très facilement en ce moment, il n'a toujours pas perdu la moindre rencontre cette année alors on verra bien... Mais il joue un tennis fantastique, c'est certain.»
L'Espagnol, battu par le Serbe en finale à Indian Wells, se dit dans de biens meilleures dispositions en Floride. «Je me sens de mieux en mieux chaque jour, ce n'est pas du tout comme à Indian Wells où je n'ai pas très bien joué. Je vais devoir jouer à la perfection du début à la fin cette fois si je veux avoir une chance. Il faudra être agressif sur tous les points et se battre jusqu'au bout. C'est bien ce que j'ai l'intention de faire.» Le duel est déjà lancé. - Carole BOUCHARD
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