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lundi 21 mars 2011

"Je vais travailler dur et tirer la leçon de mes erreurs"


Nadal a des regrets

Rafael Nadal n'a pas caché sa déception après sa défaite en finale face à un Novak Djokovic qu'il a dit prenable. Le n°1 mondial ne digère pas sa panne de service après le premier set.

Rafael Nadal déteste perdre et c'est ce qui fait sa force. Mais bien souvent quand il perd, la déception ne détruit pas sa lucidité. D'ailleurs parfois même quand il gagne il dit que son service était grippé ou que son revers était dans un jour catastrophique. L'Espagnol ne se fait pas de cadeau. Alors après s'être incliné contre ce diable de Djoker, il n'a pas changé ses habitudes. Le coupable du jour ? Ce service qui s'est mis en grève. «Dans le premier set, je jouais très bien, j'avais le contrôle de la plupart des points et je me sentais bien. J'ai commencé à mal servir à partir de la fin du premier set et mon intensité dans le jeu a du coup baissé. Mon service ne fonctionnait pas bien et je pensais à ça pendant le match. C'est le service qui a fait la différence. Je l'ai perdu deux fois de suite dans le deuxième set et ça m'a coûté la manche. J'ai perdu ma coordination et il faut que j'analyse pourquoi à la vidéo.»

«Novak n'était pas inaccessible»

Hors de question pour autant de minimiser le niveau de son dauphin au classement en ce moment, même si pour Rafa son adversaire n'était pas du tout hors de portée dimanche. «J'ai perdu contre le meilleur joueur du circuit en ce moment mais je ne me suis pas senti inférieur à lui. Ce n'était pas un de ces matches où ton adversaire met des coups gagnants dans tous les coins et tu ne peux rien faire. Dans le premier set, je jouais mieux que lui. Après, il a été plus régulier que moi. C'est le meilleur qui a gagné. Alors j'ai perdu, certes, mais contre un des plus grands. C'est un tournoi très positif pour moi même si là, sur l'instant, je ne suis pas forcément content car j'ai senti que Novak n'était pas inaccessible, j'ai senti que je pouvais gagner.» Contrairement aux paroles de ''Nole'' en fin de match, Nadal refuse l'étiquette de meilleur joueur de tous les temps. «Je remercie Novak d'avoir dit ça et on est de très bons amis hors du court en plus mais ce n'est pas vrai du tout !», a répondu en riant le n°1 mondial. On imagine combien il attend déjà de pouvoir prendre sa revanche dans ce qui pourrait vite devenir un classique. - Carole BOUCHARD (avec AFP)

article publié sur le site Lequipe.fr


« Rendez-vous après Roland- Garros ››


Rafael Nadal compte déjà sur la saison de terre battue pour écarter la menace, réelle, de Djokovic sur sa place de numéro l.

Rafael Nadal avait le sourire en conférence de presse avant-hier. Il avait pourtant mal digéré son revers face à Djokovic : « Ce n'est pas un de ces matches où je sens que je n'ai pas les moyens de m'imposer. Tant que j’ai servi correctement j'ai été au niveau de Djokovic dans le reste du jeu. Dès que j’ai baissé dans ce secteur au deuxième set je me suis mis à penser trop à ça et pas assez à mon jeu. Ma concentration et mon intensité en ont pâti. En résumé, le service m’a coûté la victoire. ›› Difficile d'être plus clair. Son pourcentage de premières balles au deuxième set (25 %) et sur l'ensemble du match (42 %) en dit assez long sur la pertinence de l'analyse de l'intéressé.

On pouvait donc passer à autre chose. « À propos, Rafa, qui est la plus grosse menace pour le poste de numéro 1, Federer ou Djokovic ? ›› L'Espagnol buta sur un mot en anglais et crut comprendre que le journaliste avait circonscrit la lutte pour le sommet du classement aux seuls deux joueurs précités. La riposte fusa : « Et moi alors, je suis en dehors du coup ? ›› Éclat de rire général et dans le brouhaha, le correctif indispensable n'étant pas audible, Nadal se lança dans une longue réponse, preuve que son trône de numéro 1 est au centre de ses préoccupations et que le départ canon de Djokovic en 2011 ne le laisse pas indifférent : « Nole (surnom du Serbe) a une grosse avance à la Race, près de4 000 points (3 725 exactement). Ça fait beaucoup, vu le client un joueur capable de briller sur toutes les surfaces. Mais, quand je parle de la place de numéro 1, la seule qui m’intéresse, c’est celle de fin d’année. Djokovic est pour l'instant très bien placé. On verra la suite. Moi, je viens de grimper de la dix-septième à la sixième place de la Race. C’est une belle remontée. Et Federer est là et lui aussi peut bien jouer partout. Alors donnons-nous rendez-vous après Roland-Garros et on y verra plus clair. Mais si vous pensez que je n'ai aucune chance... ››

Il avait dit sa tirade d'un seul coup, dans un léger rictus. Le taureau avait foncé, gentiment, croyant avoir aperçu un chiffon rouge agité dans l'arène journalistique. Après la conférence, son attaché de presse lui expliqua qu'il n'avait pas compris la question. Sa réaction fut immédiate : « Allez vite dire que je m'excuse ! ›› Ordre répété trois fois ! Un champion de tennis qui s'excuse auprès d'un journaliste : il est vraiment spécial, ce Nadal. C'est bien l'avis de Djokovic, qui l'a bombardé avant-hier au micro du stade « meilleur joueur de tous les temps ››. Réponse épatante de l'intéressé : « Il est sympa Novak. Bon, j'accepte, même si ce n'est pas vrai. ›› PASCAL COVILLE

article publié dans Lequipe papier du Mardi 22 mars 2011




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"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer