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samedi 28 mai 2011

Rafa Nadal a bataillé


Nadal encore bousculé

Rafael Nadal a souffert mais s'est imposé au bout de 3h18 face à Pablo Andujar au 2e tour (7-5, 6-3, 7-6 [4]). Il affrontera Antonio Veic, tombeur de Nikolay Davydenko.

Décidément rien n'est simple en ce début de tournoi pour Rafael Nadal. En deux tours, le n°1 mondial vient de passer plus de sept heures sur les courts et de connaître de multiples frayeurs. La manière inquiète. Jeudi face à Pablo Andujar, il a mené 5-3 dans le premier set avant de devoir l'arracher 7-5, puis 2-0 dans le deuxième avant de se faire rejoindre et de devoir écarter trois balles de break au moment de boucler l'affaire à 5-3. La dernière manche a été encore plus au forceps, puisque l'Espagnol était largement dominé (1-5) avant de se révolter, de sauver des balles de set en enchaînant les échanges sous haute tension du fond du court et de revenir au contact (5-5). Jusqu'au bout, une certaine nervosité a été palpable, au long d'un jeu décisif bien commencé (5-1) mais conclu au finish (7-4). Son habituelle sérénité s'est envolée.

S'il est logique qu'il ne joue pas encore son meilleur tennis si tôt dans le tournoi, il reste déconcertant de le voir systématiquement se crisper sur les points importants et manquer les occasions de tuer le match. Andujar aujourd'hui a bien senti la nervosité adverse et a du coup repris confiance. Lâchant tous ses coups, agressant le quintuple tenant du titre, il a symbolisé une concurrence qui semble se décomplexer. Novak Djokovic a peut-être fait encore plus que dominer quatre fois Nadal cette saison dont deux fois sur l'ocre : il a attaqué la confiance de l'Espagnol et montré la voie aux autres.

Nadal plie mais ne rompt pas

Mais ''Rafa'', bien que bousculé, est encore loin d'être coulé. Il suffisait de le voir se battre sur chaque point de ce troisième set puis exploser de rage en fin de match pour le comprendre. Il ne joue pas à son niveau habituel, il doute mais sa marge et sa haine de la défaite prennent le relais en attendant. Il devra néanmois retrouver de sa superbe rapidement pour redonner du lustre à ce service fragile et à ce coup droit qui ne claque plus comme à sa belle époque. Veic lui a épargné de devoir affronter Davydenko, joueur qui lui a toujours posé problème. Face à Veic, il tient une nouvelle occasion de remettre les choses au point dans son jeu, pour sa confiance et envers la meute. Le roi vacille, certes, mais reste pour le moment encore le roi. - Carole BOUCHARD









RG - Nadal a encore bataillé

Pas simple pour Rafael Nadal. L'Espagnol a dû batailler pour s'imposer en trois sets face à son compatriote Pablo Andujar, 48e mondial, au 2e tour de Roland Garros (7-5, 6-3, 7-6 en 3h18). Une prestation loin d'être convaincante de la part du numéro un mondial.

On se demandait comment Rafa allait réagir après sa grosse frayeur du premier tour face à John Isner. Le moins que l'on puisse dire c'est que décidément rien ne semble gagné d'avance pour l'Espagnol. Une nouvelle fois, Rafa a bataillé. Cette victoire sur son compatriote Pablo Andujar n'a pas vraiment convaincu. Et le score -trois sets- est loin de refléter la réalité d'un combat de plus de trois heures.

La première manche semblait assez bien partie pour Rafael Nadal. L'Espagnol fait la course en tête et parvient à prendre la mise en jeu d'Andujar (4-2). Un adversaire qui refait son retard dans le foulée, comme ce sera d'ailleurs souvent le cas ensuite. Rafa mène 5-3 et doit finalement s'employer pour arracher le premier set 7-5 au bout d'un combat de 1h03.

Même scénario dans le deuxième set. Nadal mène 2-0 avant de se faire rejoindre (2-2) par Pablo Andujar accrocheur et sans complexe. Puis il réalise le break au bon moment (5-3) en écartant au passage de nouvelles balles de break. Un peu plus convaincant, Rafa semble monter en puissance en concluant le set 6-3, en 35 minutes cette fois.

La dernière manche se joue encore plus aux forceps. Rafa, largement mené 1-5 fait parler sa hargne. Il sauve des balles de set en maintenant la pression du fond du court. Et revient au contact (5-5). Non sans nervosité. Le jeu décisif sera conclu à l'arrachée par l'Espagnol 7-4, au terme d'un set qui aura duré pas moins de 1h32.

Nouvelle frayeur donc pour Rafael Nadal. Un numéro un mondial loin d'être convaincant, souvent crispé sur les points importants. Mais comme au premier tour, Rafa a répondu présent même s'il a été une nouvelle fois bousculé. Au troisième tour, il affrontera le Croate Antonio Veic, tombeur de Nikolay Davydenko. L'occasion face à un adversaire à sa portée, de se rassurer et remettre les choses en place. - Marion Chervy

article publié sur WeLoveTennis.fr 







Nadal : «Tout est de ma faute»

Rafael Nadal n'était pas satisfait du tout au terme de sa victoire face à Pablo Andujar (7-5, 6-3, 7-6 [4]. Mais l'Espagnol ne se cherche pas d'excuse : en ce moment, il n'est pas bon. 

«On ne gagne facilement que si on joue très bien, sinon on souffre mais on se bat.» Le constat est fait dans un sourire mais il est sans hésitation. Rafael Nadal ne se fait pas de cadeau et regarde son jeu en face : «Par moments ça allait mieux, comme à partir de 5-2 dans le troisième, mais sinon c'était de mon côté un mauvais match. J'ai eu de la chance à la fin. Beaucoup (rires)» 

A chaque fois qu'il a eu le match en mains, le n°1 mondial s'est crispé avant de céder l'avance à peine acquise. On s'interroge, il hausse les épaules et les sourcils. «Je sais, à chaque fois j'ai eu un break et je l'ai perdu... Déjà je n'ai pas bien servi, ensuite je suis nerveux, il faut bien l'admettre. Je suis plus tendu que d'habitude, je joue trop court et je ne suis pas assez agressif. En fait, je sais bien ce qui ne va pas mais je ne trouve pas encore les solutions en match. A l'entraînement tout va bien pourtant.»

Alors forcément on pense aux conditions de jeu qui étaient compliquées avec le vent, puis à ces fameuses balles. L'Espagnol coupe tout de suite. «Tout est de ma faute. Quand tu joues bien, le vent et le reste ça ne compte pas. Quand je joue trop court, quand je ne suis pas au niveau je ne pense pas aux balles, à la tension de ma raquette ou à la tornade : je me dis juste que je ne suis pas bon. Les solutions il faut les trouver à l'intérieur de soi. Si je ne suis pas bon, c'est de ma faute et c'est tout.» ''Rafa'' ne se fait pas d'illusion et continue d'appliquer la logique même si elle joue contre lui : «En jouant comme ça, tous les matches vont être difficiles de toute manière. A moi de trouver les réponses et de retrouver surtout la base de tout : le contrôle de la balle. Dans tous les cas je garde une attitude fantastique et c'est important. Je me suis battu sur tous les points, je n'ai pas lâché et je ne lâcherai pas.» Paroles de - très grand - champion. - Carole BOUCHARD

article publié sur Lequipe.fr 









Nadal ne décolle pas

Après la frayeur contre Isner, le tenant du titre a patiné pendant plus de trois heures contre Andujar (7-5, 6-3, 7-6).

A défaut de séduire, le numéro 1 mondial fait briller les autres. Après John Isner sortant mardi du central sous une formidable ovation, ce fut autour hier de Pablo Andujar de ravir le Lenglen. Même si le Valencian, au contraire de l'Américain, ne put prendre à son prestigieux compatriote le moindre set. Ce n'est pas faute d'en avoir eu l'occasion. Nadal dut effacer pas moins de huit balles de set dans trois jeux différents de la troisième manche. C’est dire si Nadal en a bavé au cours de ces 198 minutes passées sur le court. Ajoutées aux quatre heures du premier tour, le numéro 1 mondial affiche déjà au compteur 3h12' de plus de temps de jeu par rapport à l’an passé pour les deux premiers tours. Nadal est en retard.

On lui demanda hier de comparer ses deux premiers tours avec ceux de ses participations précédentes. Il s'en tira par une échappatoire. « Je n'aime pas les comparaisons. » A part cette unique esquive, il ne chercha pas à se cacher. «  Pas d'excuse, le vent aujourd’hui, les balles nouvelles, etc., le seul responsable, c'est moi. Et j'ai intérêt à m’améliorer sinon ce sera bientôt la pêche à la ligne à Majorque. » Le quintuple champion n'y arrive pas cette année. Passe qu'au premier tour il souffre contre un joueur: atypique comme Isner, gros serveur, mais voilà qu'un joueur « typique », jouant dans la même filière que lui, le met aussi en difficulté.

Mais il faut rendre à Andujar son dû. On a découvert hier un garçon épatant, séduisant dans tous les sens du terme. Francophone de surcroit. « Je savais que je ne pourrais pas tenir le défi physique, alors j’ai essayé de faire un peu comme Djokovic, prendre la balle tôt et mettre la pression, surtout en retour. Je me suis bien amusé, surtout au troisième set, mê si au final je l’ai perdu. »

« Je suis trop nerveux »

Andujar possède un revers à deux mains très à plat qui fit souvent mouche, Nadal se décalant trop souvent pour protéger son revers. Jouant le meilleur tennis de sa carrière depuis son titre à Casablanca, Andujar en fera souffrir d’autres sur terre, mais de là à mettre Nadal dans les cordes sur un registre qu’il connait d’habitude sur le bout des doigts… Toni Nadal. le tonton entraineur, ne fuyait pas la réalité hier : « Encore un match compliqué. On n’a plus qu’à espérer que ça aille mieux la prochaine fois. » De quoi souffre Nadal ?

« Comme je suis trop nerveux, je ne suis pas assez dynamique sur mes jambes, » explique-t-il. « Dès que ça reviendra, je pourrais bien frapper la balles et ça fer une grosse différence. » La différence, on la vue au troisième set quand il a réussit à revenir de 5-1 à 5-5. « Je n’ai pas joué le meilleur Nadal pendant l’essentiel du match mais, à partir de 5-1, je l’ai retrouvé », analysait Andujar. « Moi, je trouve que j’ai été plutôt chanceux de m’en tirer, » répondait l’intéressé. « Mais je sais aussi que mon jeu est à portée de main puisque je le pratique à l’entrainement. Je ne suis pas très content de moi aujourd’hui, mais je suis encore là. » Et il tapa du poing sur la table de conférence. Les poissons de Majorque auront peut-être encore quelques jours de répit. – Pascal Coville

article publié dans L'Equipe papier du vendredi 27 mai 2011



 

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"Gagner contre un champion comme Rafael signifie beaucoup pour moi. Rafael est un joueur fantastique. Il va être présent longtemps et je suis content d'avoir gagné ce titre avant qu'il ne les prenne tous" --Roger Federer